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4e réunion annuelle de dialogue énergétique Algérie-UE : Les Européens misent sur l’investissement dans l’amont gazier

La commissaire européenne à l’énergie, Kadri Simson, est arrivée hier à Alger dans le cadre de la tenue de la 4e réunion annuelle de dialogue énergétique Algérie-UE et du Forum d’affaires algéro-européen sur l’énergie.  Pour les Européens, il s’agit de sécuriser leurs approvisionnements gaziers, et l’Algérie s’impose en ce sens comme le partenaire le plus fiable. Une préoccupation clairement affichée hier lors de la réunion du dialogue sur l’énergie coprésidée par le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, et la Kadri Simson. Une sécurité des approvisionnements qui passe non seulement par une hausse des livraisons d’or bleu à l’Europe, mais aussi par un engagement et des investissements plus importants des opérateurs européens dans l’amont gazier en Algérie, mais aussi dans les énergies du futur, à l’image de l’électricité renouvelable et l’hydrogène vert, dans lesquels l’Algérie dispose de potentialités indéniables. Des questions qui doivent connaître un début de concrétisation avec la tenue du Forum d’affaires algéro-européen qui doit se tenir aujourd’hui à Alger.

Hier, les deux responsables politiques ont passé en revue l’état de la coopération bilatérale et réitéré la volonté commune d’œuvrer à son renforcement à travers la poursuite des échanges dans le cadre du groupe de travail sectoriel et des deux groupes d’experts « gaz naturel» et « électricité, énergies nouvelles et renouvelables et efficacité énergétique »  qui ont présenté à cette occasion le rapport de leurs activités, a précisé hier un communiqué du ministère de l’Énergie et des Mines. Il s’agissait de se pencher sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre du partenariat sur les sujets d’intérêts communs que sont le gaz naturel, l’électricité, le développement des énergies renouvelables, la promotion de l’efficacité énergétique ainsi que l’hydrogène renouvelable et à faible émission carbone, et les perspectives de coopération en matière de réduction des gaz à effet de serre dans l’industrie pétrolière et gazière.

« La réunion a permis un échange sur le développement des investissements dans l’exploration et la production des hydrocarbures en Algérie et les perspectives de développement des infrastructures gazières et des marchés du gaz ainsi que le développement des énergies renouvelables, leur intégration dans le réseau électrique et les infrastructures d’interconnexion électriques d’intérêts commun », précise-t-on de même source.  De même que l’importance de l’Algérie en tant que « partenaire stratégique, sûr et fiable en matière d’approvisionnements énergétiques de l’Union européenne en gaz naturel qui déploie des efforts considérables en termes d’investissements pour consolider ce rôle à l’échelle régionale et internationale » a été mis en avant. C’est dans ce sens que les entreprises des pays de l’Union européenne ont été invitées à saisir toutes les opportunités pour développer davantage des partenariats à travers des investissements dans le secteur de l’énergie sur la base du principe « gagnant – gagnant ».

« Les deux parties ont également convenu de renforcer leur coopération et de poursuivre leurs échanges dans la promotion et facilitation des investissements dans le secteur de l’énergie, y compris dans le domaine des énergies renouvelables et des partenariats industriels qui puissent contribuer à la promotion de l’industrie locale, l’hydrogène renouvelable et à faible intensité de carbone à travers la facilitation des partenariats pour la réalisation des projets pilotes et industriels, la réduction des émissions fugitives de méthane dans l’industrie énergétique à travers l’organisation d’atelier d’échange », explique le département de Mohamed Arkab. Et d’ajouter que la réunion a permis d’approfondir les « discussions sur le développement des infrastructures énergétiques notamment les interconnexions électriques », soulignant que parmi les actions réalisées dans le cadre de ce partenariat, le programme d’appui au secteur des énergies renouvelables principalement électriques et de l’efficacité énergétique en Algérie, appelé « Taka nadifa », cofinancé par l’Union Européenne et l’Algérie à hauteur de dix millions d’euros dont les travaux sont actuellement en cours jusqu’en mars 2023.

Chokri Hafed

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