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Guerre en Ukraine : Des frappes russes visent des infrastructures cruciales

Des frappes russes, utilisant notamment des drones, ont ciblé hier matin des installations énergétiques dans plusieurs régions. L’armée russe a assuré que toutes ses cibles avaient été «touchées». Plusieurs de ces frappes ont visé des infrastructures cruciales de trois régions, dont la capitale, laissant «des centaines de localités» sans électricité, a annoncé quelques instants auparavant le Premier ministre ukrainien, Denys Chmygal. Le chef de gouvernement a fait état de «cinq frappes de drone» sur Kiev et d’«attaques au missile» sur les régions de Dnipropetrovsk (centre-est) et Soumy (nord-est). À Kiev, une semaine exactement après de précédentes frappes russes sur la capitale, «des installations énergétiques et un immeuble résidentiel ont été endommagés», a affirmé Denys Chmygal.L’administration militaire de Kiev a indiqué que «quatre frappes ont été enregistrées» dans la capitale qui depuis le début de la semaine passée est de nouveau visée par les forces russes, alors que la ville avait été épargnée depuis la fin juin par les bombardements. L’armée de Moscou a quant à elle déclaré que «les forces armées russes ont continué à mener des frappes aériennes et maritimes à longue portée avec des armes de haute précision contre les installations de commandement militaire et de systèmes énergétiques d’Ukraine». «Toutes les installations ciblées ont été touchées», a-t-elle assuré.Le 10 octobre, des bombardements russes d’une ampleur inégalée depuis des mois et visant des infrastructures essentielles avaient touché Kiev et d’autres villes d’Ukraine. Ils avaient été lancés en représailles d’une énorme explosion qui a partiellement détruit le pont de Crimée, ouvrage symbolique et stratégique reliant le territoire russe à la péninsule de Crimée, annexée en 2014 par Moscou. En réponse aux bombardements de la semaine dernière, les plus importants depuis des mois, les alliés occidentaux de l’Ukraine lui ont promis plus de systèmes de défense antiaériens, et certains ont déjà été livrés. Vendredi, le président russe Vladimir Poutine s’était dit satisfait de ces frappes massives, et avait jugé que de nouveaux bombardements d’ampleur sur les villes d’Ukraine n’étaient pas nécessaires «pour l’instant».

L’ex-président russe et actuel numéro 2 du Conseil de sécurité, Dmitri Medvedev, a mis en garde Israël contre des livraisons d’armes à l’Ukraine, estimant que cela «détruirait» la relation avec la Russie. Israël «semble s’apprêter à livrer des armes au régime de Kiev», a-t-il assuré sur son compte Telegram. L’Otan a pour sa part entamé hier un exercice militaire qualifié de «routine» pour tester son dispositif de dissuasion nucléaire en Europe, dans un contexte de tensions exacerbé par la menace russe de recourir à l’arme atomique en Ukraine.

K.L. et agences

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