Échanges commerciaux avec la Gzale : En deçà du potentiel réel
Bien qu’ayant augmenté depuis l’adhésion de l’Algérie à Grande Zone de libre-échange arabe, les échanges commerciaux entre l’Algérie et les pays de la région reste en-deçà du potentiel. Le fait est que les exportations de l’Algérie vers cette zone ne représentent que 6% de l’ensemble de ses exportations, les importations à partir de cette zone restant limité. C’est ce qui ressort du bilan établi par les services du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations. Dans une déclaration à l’APS, le sous-directeur de la Gzale et de la Zlecaf au ministère du commerce et de la promotion des exportations, Abdelaziz Boucha, a indiqué que la moyenne des échanges commerciaux entre l’Algérie et les pays arabes, depuis son adhésion à la Grande zone arabe de libre échange (GZALE) en 2009 jusqu’à l’année dernière, a atteint une moyenne 4,7 milliards de dollars/an. Il précise que ces échanges commerciaux ont enregistré des seuils minimum en 2009 de près de 3 milliards de dollars et un pic en 2013à 6,7 milliards de dollars.Entre 2009 et 2021, la valeur moyenne de ces exportations a dépassé 3,3 milliards de dollars/an, soit 6% de la valeur globale des exportations commerciales algériennes vers le monde au cours de la même période.Quant aux importations algériennes en provenance des pays de la région, elles ont atteint en moyenne 2,4 milliards de dollars/an durant la même période.
Soucieuse d’honorer ses engagements relatifs notamment à l’échange des produits sans droits de douanes au sein de la GZALE, et afin de renforcer la coopération arabe commune, l’Algérie a annulé, début 2022, l’application de la liste négative des produits exclus de la franchise de droits de douanes, une mesure en vigueur depuis 2010.
De son côté, la sous-directrice des relations commerciales entre les pays arabes et d’Afrique au ministère, Ahlem Rahmani a déclaré à l’APS que la valeur des exportations de l’Algérie vers les pays arabes s’était élevée en 2021 à 2,24 milliards de dollars contre des importations de 2,54 milliards de dollars.Les marchandises échangées dans le cadre de la GZALE concernent divers produits dans les domaines industriel, agricole, énergétique et culturel.Les exportations de l’Algérie vers ces pays consistent principalement en des dérivés des hydrocarbures (huiles minérales, caoutchouc.. etc), des produits métallurgiques, des matériels et équipements électriques, des denrées alimentaires comme le sucre et les fruits et légumes.Quant aux importations de l’Algérie provenant de ces pays, elles sont composées des engrais, des matériels et engins mécaniques, des produits plastiques, des produits chimiques organiques, l’acier, les livres et les ouvrages. Ce qui démontre tout le potentiel que l’Algérie peut exploiter pour améliorer ses exportations, notamment vers cette zone. En ce sens, M. Boucha a estimé que l’Algérie peut exploiter les potentialités disponibles à travers l’amélioration de la compétitivité du produit algérien, le renforcement du tissu industriel et la consécration de la culture de la production destinée à l’exportation auprès des opérateurs économiques algériens, une démarche devant permettre à l’Algérie de renforcer sa place et sa présence dans les marchés arabes.L’Algérie doit tirer parti de la proximité et de la similarité des exigences des marchés arabes avec les produits algériens et réorienter ses exportations en direction de ces marchés, a-t-il dit.
R.N.