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Règlement de la crise libyenne : Seules des élections libres

Le 31e Sommet arabe qui s’ouvrira demain à Alger sera l’occasion de se pencher sur les crises et conflits qui secouent actuellement le monde arabe. Dans ce sens, le règlement de la crise libyenne figure en bonne place des questions qui seront examinées lors de la réunion des dirigeants et chefs d’États arabes. D’ailleurs, un consensus sur la nécessité d’un règlement de la crise qui secoue ce pays frère et voisin depuis plus d’une décennie par le biais de l’organisation d’élections libres s’est dégagé hier lors de la réunion des ministres arabes des Affaires étrangère préparatoire pour les travaux du Sommet du 1er novembre.  Dans ce sens, la ministre libyenne des Affaires étrangères, Nadjla Al-Mangouche, a affirmé hier que plusieurs « plusieurs décisions relatives à la sécurité arabe ont fait l’objet de consultations samedi et dimanche et nous avons convenu de la nécessité d’organiser des élections qui soient à la hauteur des aspirations du peuple libyen, à même de mettre fin aux périodes de transition et consacrer la stabilité politique ». La cheffe de la diplomatie libyenne a précisé dans ce sens que les travaux ont porté également sur des questions inhérentes à nombre de pays à l’image du Yémen, de la Syrie, de Djibouti, de la Somalie et de la Palestine, qui est la « cause centrale » de l’action arabe. Et de souligner que des « décisions équilibrées en faveur des intérêts des peuples arabes ont été prises ».La cheffe de la diplomatie libyenne a mis en avant « la sagesse et la souplesse des dirigeants algériens qui ont toujours su résoudre les divergences et parvenir à un terrain d’entente », ajoutant que « l’Algérie est capable de rassembler les rangs arabes ».

Il est utile de souligner dans ce sens que l’Algérie a toujours plaidé en faveur d’une solution politique et pacifique de la crise en Libye, laquelle passe par un processus de réconciliation et la tenue d’élections libres à même de doter la Libye d’institutions légitimes, et la fin des interventions étrangères. Un processus de dialogueinterlibyen a été lancé sous l’égide de l’ONU avait été lancé dans le sillage de la Conférence de Berlin sur la Libye. Un processus qui a permis de former un gouvernement de transition chargé d’organiser des élections générales lesquels devaient se tenir au mois de décembre dernier. Des élections malheureusement reportées Sine die en raison de l’absence d’accord sur une base constitutionnelle ou du moins d’une base électorale. Depuis, la situation s’est dégradée en raison des tentatives du seigneur de guerre Khalifa Haftar de prendre le pouvoir par la force, ce qui a donné lieu à de nouvelles divisions et la création d’un gouvernement parallèle. Dans ce sens, le SG de l’ONU, Antonio Guterres, lequel doit d’ailleurs prendre part au Sommet d’Alger a souligné il y a quelques jours la tenue d’élections en Libye, et a exhorté la Chambre des Représentants (Parlement, basé à Tobrouk) et le Haut Conseil de l’État (Sénat, basé à Tripoli) à finaliser le dispositif constitutionnel dont dépend l’organisation des élections.

Hocine Fadheli

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