Un nouveau champ pétrolier mis en production en octobre : Sonatrach à plein gaz sur le développement des champs de Berkine
La Compagnie nationale des hydrocarbures ne s’arrête plus. Un mois après la mise en production de deux champs gaziers à Berkine Sud, la Sonatrach a annoncé hier qu’un nouveau champ pétrolier est opérationnel dans le bassin le plus prolifique après ceux de Hassi Messaoud et de Hassi R’mel et appelé à devenir le hub pétro-gazier de la région.
Après plusieurs années de stagnation, le développement de l’amont pétrolier et gazier renoue avec le dynamisme. Au-delà de la multiplication des découvertes en pétrole en gaz, dans le cadre du plan d’investissement à l’horizon 2024, la Sonatrach mise sur la mise en production rapide de ses nouveaux gisements grâce au recours au développement de projets en « Fast-Track ». Une technique qui permet de réduire le planning des projets. Pour la Sonatrach, il s’agit notamment de tirer profit des structures déjà existantes. C’est dans ce contexte que la groupe pétro-gazier public a annoncé hier dans un communiqué, l’entrée en production d’un champ pétrolier mis au jour au mois de mars au niveau du bassin de Berkine (wilaya d’Ouargla) en partenariat avec le groupe italien ENI. Selon le communiqué, il s’agit du champ pétrolier « HDLE / HDLS » relatif au contrat de Zemlet El Arbi, sis dans le bassin de Berkine, à près de 300 km au sud-est de Hassi Messaoud, selon le communiqué. La Sonatrach précise par ailleurs que la mise en production de ce champ est intervenue en octobre, soit sept mois seulement après sa mise en évidence par le premier puits d’exploration (HDLE-1), grâce à un développement en mode accéléré (Fast-track). Et d’ajouter que ce champ pétrolier produit actuellement 10.000 BEP/jour. Un niveau de production appelé à augmenter à travers la mise en œuvre d’un Plan de développement accéléré, qui prévoit notamment le forage de nouveaux puits en 2023, permettant ainsi d’atteindre un potentiel de production de l’ordre de 17.000 BEP/jour.
Il est utile de noter que la découverte de ce nouveau champ avait été annoncé au mois de mars dernier. Dans un communiqué, Sonatrach avait alors annoncé avoir réalisé avec succès, avec son partenaire ENI, « le forage du premier puits d’exploration (wildcat) HDLE-1 dans le périmètre de recherche Zemlet El Arbi situé dans le Bassin de Berkine. Durant le test de production, « le puits a donné lieu à 46.4 m3/heure (7000 barils/jour) d’huile et 140.000 m3/jour de gaz associé », a révélé Sonatrach ajoutant que les estimations préliminaires montrent que « la structure HDLE renferme environ 140 millions de barils de pétrole brut en place. »Le périmètre Zemlet El Arbi est situé dans la région prolifique du Bassin de Berkine à près de 300 km au sud-est de Hassi Messaoud. Il fait l’objet d’un contrat de recherche et d’exploitation où Sonatrach détient 51% des intérêts et Eni détient les 49% restants, est-il rappelé dans le communiqué.
Il est également utile de noter que Sonatrach a annoncé le 10 octobre dernier la mise en production de deux champs gaziers dans le bassin de Berkine Sud dans le cadre du premier contrat signé avec l’entreprise italienne « Eni » sous l’égide de la nouvelle loi sur les hydrocarbures 19-13. La compagnie avait précisé que le champ « permet d’atteindre une production journalière de 1 million de mètre cubes de gaz et 4.000 barils de liquides associés », ajoutant qu' »il est prévu que cette capacité de production soit augmentée à hauteur de 2 millions de mètres cubes à la fin de cette année ».
« Ces quantités supplémentaires, additionnées aux quantités produites par les deux champs de Berkine-Nord, entrés en production en juillet 2022, augmentent les volumes de gaz produits par l’association Sonatrach-Eni et participent à l’accroissement des exportations de gaz algérien destinées au marché européen », avait alors souligné la Sonatrach.
Notons que ces réalisations entrent dans le cadre du plan de développement de la Sonatrach 2022-2024 doté de 40 milliards de dollars, d’une bonne partie est orienté vers le développement de l’amont pétrogazier. Il s’agit de consolider les réserves hydrocarbures dont dispose l’Algérie et de renforcer ses capacités de production.
Samira Ghrib