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La loi de finances examinée dès cette semaine au Parlement : Un budget marqué par une hausse des dépenses sociales

La Chambre basse du Parlement devrait lancer l’examen, en plénière, du projet de Loi de finances 2023 dès cette semaine. Un texte, le premier du genre à être présenté dans le respect des dispositions de la nouvelle Loi organique des Lois de finances, et qui est marqué par une hausse sensible des dépenses publiques à caractère social.

Le ministre des Finances, Brahim Djamel Kassali, devrait présenter le projet de loi de finances 2023, mardi ou mercredi devant les députés de l’Assemblée populaire nationale et entamer ainsi la phase finale du processus d’examen du projet de budget pour le prochain exercice entamé le 24 octobre dernier avec les débats au niveau de la commission des finances et du budget de l’APN. Un texte qui se présente pour la première fois dans le respect des dispositions de la nouvelle Loi organique des Lois de finances, destinée à garantir plus de transparence et à rationnaliser la gestion des finances publiques. Ainsi et en plus de la mise en conformité de certaines dispositions, notamment pour ce qui a trait à la gestion des compte spéciaux du Trésor, la nouvelle Loi de finances se présente avec un cadre budgétaire pluriannuel à moyen terme et une répartition des dépenses budgétaires avec autorisations d’engagement et crédits de paiement. C’est un projet de budget qui se caractérise surtout par une hausse substantielle des dépenses de fonctionnement tirées, entre autres, par les dépenses à caractère social, afin de stimuler l’emploi, soutenir le pouvoir d’achat des ménages et consolider le système de subvention aux produits de base dans un contexte d’inflation. Et cela a été d’ailleurs souligné lors des débats en commission au cours des derniers jours. Selon les chiffres présentés, le 24 octobre dernier, par le premier argentier du pays, le projet de budget 2023 assis sur un prix référentiel du baril de pétrole de 60 dollars et un taux de croissance moyen de 4,1% en 2023 ainsi qu’un niveau d’inflation de 5,1% l’année prochaine, table sur une augmentation des recettes budgétaires totales à 7.901,9 milliards de dinars et 13.786,8 milliards de dollars de dépenses, réparties sur des dépenses de fonctionnement qui feront un bond de près de 27% pour atteindre  à 9.767,6 milliards de dinars et des dépenses d’équipement de 4.019,3 milliards de dinars soit une hausse de 2,7% par rapport à la loi de finances complémentaire 2022. Un schéma budgétaire qui impliquera un léger creusement du déficit budgétaire qui passera de 4.092,3 milliards de dinars (-15,9 du PIB) dans les prévisions de clôture pour 2022 à 5.720,0 milliards de dinars sur la période 2023-2025 soit l’équivalent de 20,6% du PIB.

700 milliards de dinars pour l’allocation chômage

Des dépenses justifiées par les engagements pris au plus haut sommet de l’État pour l’amélioration du pouvoir d’achat, notamment en ce qui les subventions aux produits de base, ainsi que la hausse des salaires, des pensions de retraite et de l’allocation chômage sans oublier les mesures en faveur de l’emploi.  Dans ce sens, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed Cherfa a assuré hier lors d’un exposé à la commission des finances et du budget de l’APN que son secteur bénéficie, dans le cadre du PLF2023 d’un budget de plus de 1.023 milliards de dinars pour l’insertion professionnelle et l’amélioration de l’emploi dans près de 70%, soit plus de 690 milliards de dinars, réservés à l’allocation chômage. Il a précisé dans ce sens que plus d’1,883 millions de personnes ont bénéficié de cette allocation, dont des personnes sans qualifications qui bénéficient ou bénéficieront d’une formation professionnelle pour le donner des qualifications et leur donner toutes leurs chances sur le marché du travail.  Rappelons que  le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig a affirmé, jeudi à Alger, que le projet de loi de finances (PLF) 2023 avait alloué un budget de 38,5 milliards de DA pour la subvention du sucre blanc et de l’huile raffinée.Rezig a fait savoir que le PLF 2023 a affecté également au secteur un milliard de DA pour le Fonds de compensation des frais de transport des marchandises vers le sud.

Hocine Fadheli

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