Économie

Le G7 envisage de plafonner le prix du pétrole russe entre 65 et 70 dollars : Les cours du baril reculent

Les marchés pétroliers continuent de subir des pressions intenses qui se traduisent par une extrême volatilité. Des pressions alimentées par les facteurs géopolitiques liés à la guerre en Ukraine et les déclarations émanant essentiellement de sources occidentales dans l’objectif d’infléchir les cours. Ainsi, les prix du baril de brut ont de nouveau reculé hier après l’annonce de la fourchette de plafonnement des prix du pétrole russe. En effet, un diplomate de l’Union européenne (UE) a déclaré hier, en marge d’une réunion des 27 à ce propos, que le Groupe des sept (G7) envisage de plafonner le prix du pétrole russe transporté par voie maritime entre 65 et 70 dollars le baril. Il est utile de rappeler dans ce sens que le G7, l’Union Européenne et l’Australie, devrait mettre en œuvre le plafonnement des prix du pétrole russe acheminé par voie maritime le 5 décembre, en agissant sur les ressorts qu’ils contrôlent soit le transport et les assurances, d’autant que 85% du pétrole russe est acheminé par pétroliers.

Une annonce qui a de nouveau déstabilisé le marché pétrolier. Et contrairement à ce qui était attendu, les cours du brut ont reculé au lieu d’augmenter. Il est utile de signaler que la Russie a averti jeudi qu’elle suspendrait les livraisons de pétrole à ceux qui pratiquerait le plafonnement des prix soit en réorientant son pétrole vers d’autres marchés, soit dans le cas extrême en réduisant sa production. Elle entend ainsi agir sur l’offre pour faire effet de levier sur les prix et compenser ainsi le recul de la production par une hausse des cours.

Cependant, après l’annonce du plafonnement, les prix ont reculé sur le marché sous la pression de l’annonce, mais aussi des craintes sur la croissance économique. Vers 16H20 GMT, le baril de Brentde la mer du Nord pour livraison en janvier, reculait de 4,23% à 84,61 dollars.Son équivalent américain, le West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, baissait de 4,51% à 77,29 dollars. Selon Tamas Varga, analyste de PVM Energy interrogé par l’AFP, « le marché suppose que les exportations russes se poursuivront sans relâche, il n’y aura pas de réduction de volume, contrairement aux anticipations récentes ». Un optimisme modéré par Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades qui estime qu’« une réaction de Moscou en restreignant davantage ses exportations pourrait permettre une nouvelle hausse du prix du baril ». En parallèle, la situation économique et épidémique en Chine est aussi particulièrement scrutée par le marché pétrolier, le pays étant le deuxième consommateur mondial de brut.La Chine poursuit encore sa politique sanitaire zéro Covid, qui implique de stricts confinements, des quarantaines pour les personnes testées positives et des tests PCR quasi-quotidiens. De même aux Etats-Unis, les perspectives économiques semblent s’assombrir, ce qui renforce encore les incertitudes.

Samira Ghrib

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