Statut particulier des personnels de l’éducation nationale : Satisfecit en attendant la mouture finale
La mouture du statut particulier des fonctionnaires des corps spécifiques de l’éducation nationale a été présentée, hier, aux syndicats du secteur, lors d’une rencontre organisée par le ministère de l’Education nationale.
Selon les premiers échos, les représentants des travailleurs présents au rendez-vous semblent à priori satisfaits par rapport aux appréhensions qu’ils n’ont cessé d’exprimer depuis un certain moment comme c’est le cas pour ce qui est des superviseurs et adjoints de l’éducation.A cet effet, le chargé de communication du Syndicat national des superviseurs et d’adjoints de l’éducation (SNSAE), Abdelfatah Khirdja, a informé, durant la journée, les membres de l’organisation syndicale que nombre de leurs revendications ont été prises en charge, à l’image de « l’intégration des adjoints principaux au grade de superviseurs » ou bien « la création du nouveau grade de superviseur principal » portant à la hausse le nombre de « grades » relatifs à cette catégories de travailleurs du secteur de l’éducation. Toutefois, l’avant-projet en question n’est pas encore finalisé. Des syndicalistes ont fait, hier, des remarques qui pourraient éventuellement être prises en compte dans la mouture finale. Si le SNSAE a été le syndicat qui s’est exprimé le plus sur cet avant-projet c’est parce qu’il considère que la catégorie qu’il représente, celle des superviseurs et adjoints de l’éducation, est « lésée » dans le statut en vigueur, qui date de 2008 et qui a été amendé en 2012. Par ailleurs, une responsable du Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) a indiqué, pour sa part, que la « classification » ne peut être débattue avant la réforme des dispositions y afférentes du « statut général de la fonction publique », qui, faut-il le rappeler, a été amendé tout récemment. Dans tous les cas de figure, même si ces syndicats expriment des satisfactions par rapport à certains points, ils préfèrent « rester prudent » avant la finalisation du texte.
Promulgation avant la fin de l’année
Attendu depuis plusieurs mois, le nouveau statut particulier des fonctionnaires des corps spécifiques de l’éducation nationale devra, néanmoins, être promulgué avant la fin de l’année. Jeudi dernier, le ministre de l’Éducation nationale, Abdelhakim Belabed, avait tenu à rappeler que le département qu’il dirige avait organisé pas moins de 34 rencontres avec les syndicats au sujet de ce texte. C’est en octobre 2021 qu’ « une commission mixte chargée de l’examen du projet de statut particulier » a été mise en place, suite aux instructions formulées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, relative à la nécessité d’amender ce texte. Les syndicats ont été conviés à l’intégrer au mois de février dernier. Le ministère de l’éducation a donc voulu prendre le temps qu’il faut, et en consultant les concernés, avant de proposer un nouveau statut. Certaines organisations syndicales, dont le SNSAE justement ont, entre temps, exprimé des critiques, notamment pour ce qui est de la non-prise en charge par la commission de leurs remarques. Aujourd’hui, il semble que ce n’est plus le cas. D’autres syndicats, comme le CLA (Conseil des lycées d’Algérie) ou le SATEF (syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation) avaient décidé de ne pas prendre part aux réunions de la commission. Le secrétaire général du SATEF, Boualem Amoura, avait fait remarquer que la révision du statut particulier des travailleurs de l’éducation sans celui de la fonction publique, « qui chapeaute tous les statuts de tous les secteurs », a-t-il précisé, « ne va pas pouvoir changer grand-chose ». En somme, c’est quelques organisations syndicales, représentants des catégories bien précises, et qui ont jugé que le texte en vigueur les a lésés, qui ont tenté de peser sur les débats au sein de la commission.
Jeudi dernier, le ministre de l’Education nationale avait affirmé que ce nouveau statut « donnerait pour chaque employé du secteur la place qui lui sied ». L’importance du texte réside dans le fait qu’il fixe, entre autres, les conditions de recrutement et de promotion des travailleurs du secteur de l’éducation.
Elyas Nour