Un week-end défavorable aux équipes arabes : Le Qatar éliminé, la Tunisie en difficulté
Le Week-end n’a décidément pas été favorable aux équipes arabes engagées dans le Mondial-2022.
Le Qatar qui accueille la compétition cette année est la première sélection à être éliminée en phase de poules après une seconde défaite vendredi face au Sénégal. Hier, ce sont les Tunisiens qui se sont compliqués la tâche malgré le nul arraché mardi face aux Danois, en concédants une courte défaite face à l’Australie. Les Aigles de Carthage se sont inclinés hier 1-0 contre l’Australie, victorieuse grâce à un but de Mitchell Duke au stade Al-Janoub de Doha.Pour espérer encore se qualifier pour les 8e de finale, les « Aigles de Carthage », qui ne comptent qu’un seul point, devront impérativement battre la France, championne du monde en titre, lors de leur troisième match, et espérer une conjoncture favorable dans le groupe.Sur un contre, Mitchell Duke a repris victorieusement de la tête un ballon en profondeur de Craig Goodwin, l’homme qui avait marqué l’unique but australien contre la France (4-1).Ce but n’a pas vraiment réveillé les Tunisiens, certes présents dans l’engagement physique, mais longtemps dénués d’inspiration dès lors qu’ils récupéraient le ballon. Il a fallu attendre la 38e minute pour voir la première action intéressante des Aigles de Carthage, lorsque leur capitaine Youssef Msakni a tenté de s’infiltrer dans la défense adverse, en vain.Les Tunisiens, qui avaient montré d’autres qualités lors de leur entame de compétition contre le Danemark (0-0), ont ensuite eu un temps fort, avec deux occasions franches: Mohamed Dräger, à la conclusion d’un contre, a d’abord obligé le gardien australien Mathew Ryan à une belle parade (41e), avant que Msakni, encore lui, ne se retrouve en position idéale pour une reprise sans contrôle face au but, à la réception d’un centre d’Issam Jebali (45e+3).Mais le capitaine des Aigles n’a pas cadré, et c’est l’Australie qui est rentrée aux vestiaires avec un but d’avance, au grand désarroi des quelques 20.000 supporteurs tunisiens venus encourager leur équipe, tout de rouge vêtus.Les Tunisiens sont revenus après la pause avec de bien meilleures intentions. Possession, tentative de percussion, utilisation des couloirs. Tout y était? Non, car l’efficacité devant le but a fait défaut jusqu’au bout: Jebali s’est enferré dans la défense (52e), Msakni a échoué sur le gardien Mathew Ryan, juste avant de tenter un tir de loin encore capté par le portier australien (72e).En face, les Socceroos ont joué les contres à fond pour tenter le KO, et Mathieu Leckie a échoué de justesse sur le gardien Aymen Dahmen (71e). Mais le score n’a plus évolué.
De son côté, le Qatar qui s’est 2-0 contre l’Equateur, en ouverture de sa toute première Coupe du monde, puis 3-1 contre le Sénégal vendredi, est devenu le premier pays hôte éliminé avant même la fin de la phase de groupes et le deuxième, après l’Afrique du Sud en 2010, à prendre la porte avant les matches à élimination directe.Contre le Sénégal, Al-Annabi (les Bordeaux) ont livré « une performance respectable mais néanmoins décevante pour les champions d’Asie » en titre, selon le journal anglophone Gulf Times.Pour les anciennes gloires locales interrogées par le journal Al-Sharq et le rédacteur en chef du quotidien Al-Watan, ces raisons sont toutes trouvées en la personne du sélectionneur Félix Sanchez -arrivé au Qatar en 2006 pour former les jeunes talents et à la tête de l’équipe nationale depuis 2017- et dans la décision d’une préparation à huis clos en Europe depuis juin.
R.S.