Économie

Pétrole : Les cours au plus bas depuis décembre 2021

Les prix du pétrole brut ont chuté en début de séance, lundi, à la suite des protestations croissantes contre la politique « zéro Covid » en Chine, plus grand importateur de pétrole au monde.Les prix à terme du brut Brent, référence mondiale pour la livraison en février, ont chuté de 2,65%, soit 2,22 dollars, à 81,53 dollars le baril, jusqu’à 06h42 GMT.Les contrats à terme sur le brut américain West Texas Intermediate pour livraison en janvier ont également chuté de 2,58%, soit deux dollars, à 74,3 dollars le baril.

La Chine est le premier importateur de pétrole brut au monde, avec une moyenne quotidienne de 10 millions de barils, alors qu’elle arrive en deuxième position en matière de consommation, derrière les États-Unis, avec une moyenne de 13,5 millions de barils par jour.

A partir du 5 décembre prochain, l’Union européenne interdira le transport maritime du pétrole russe pour tenter de restreindre les revenus financiers de Moscou.

Le marché est affecté par de nombreuses incertitudes. La morosité économique, y compris en Chine, pèse sur le marché qui est au plus bas depuis décembre 2021 et janvier 2022.

Le WTIa depuis perdu 43% et le Brent 41%.Les analystes n’excluent cependant pas une nouvelle intervention de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (OPEP+), qui pourrait à nouveau décider de sabrer ses objectifs de production lors de la réunion du 4 décembre pour soutenir les cours.En effet, les prix du brut sont désormais à des niveaux inférieurs à ceux d’octobre, lorsque l’alliance avait décidé d’une coupe drastique de ses quotas de production pour novembre de 2 millions de barils par jour.Les investisseurs scrutent également les discussions autour du plafonnement du prix du pétrole russe souhaité par une coalition des pays du G7, de l’Union européenne et de l’Australie. »Il semble de plus en plus probable qu’il soit fixé à un niveau qui n’entrave pas particulièrement la capacité de la Russie à vendre du brut », estime Craig Erlam, analyste chez Oanda.La presse financière avait évoqué la semaine dernière une fourchette de prix comprise entre 65 et 70 dollars le baril, soit une limite effectivement supérieure au cours actuel du brut russe, qui se vend avec une forte décote.Une dernière inconnue subsiste dans l’équation: la réaction de la Russie à la fixation du prix, le Kremlin ayant déjà prévenu que Moscou ne livrerait plus de pétrole aux pays qui mettraient en place un tel plafonnement.

R.E.

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