Chanegriha préside l’ouverture d’un colloque international sur la géopolitique de l’extrémisme : «L’extrémisme ne peut être attribué à une religion, une société ou une idéologie »
LeChef de l’État-major de l’Armée nationale populaire (ANP), le Général d’Armée, Saïd Chanegriha, a mis en avant hier l’expérience algérienne en matière de lutte contre le terrorisme, ainsi que le rôle de la diplomatie algérienne dans la sensibilisation de la communauté internationale quant à la nature criminelle du terrorisme.
Dans une allocution qu’il a prononcée à l’ouverture des travaux d’un colloque international sur « la géopolitique de l’extrémisme : origines, menaces, défis et mécanismes de lutte », organisé par le ministère de la Défense nationale, le chef de l’État de l’ANP a souligné la manière dont l’extrémisme, issu de « la mauvaise mise en œuvre d’idées et de convictions peut évoluer vers des processus qui menacent l’identité, la pensée et même la stabilité des Etats ». Selon un communiqué du MDN, lors de ce colloque de deux jours est organisé par l’Institut des Hautes études de sécurité nationale Saïd Chanegrihaa affirmé que « l’extrémisme est un phénomène dont les origines remontent très loin dans l’histoire. Evolutif et complexe, ce dernier prend plusieurs formes d’expression, fondées sur des idéologies variables, dans le temps et l’espace, mais qui ont en commun la fausse croyance de détenir la vérité, l’intolérance, la haine et la violence qui évolue, parfois, jusqu’au terrorisme ». « Le phénomène de l’extrémisme ne peut être attribué à une religion, une société ou une idéologie quelconque. De même, la mauvaise mise en œuvre d’idées et de convictions peut évoluer vers des processus qui menacent l’identité, la pensée et même la stabilité des Etats », a-t-il ajouté. Le Chef de l’État-major de l’ANP a, également, abordé l’expérience algérienne dans le traitement de l’extrémisme à travers la lutte contre le phénomène du terrorisme. Une lutte, a-t-il ajouté, « qui a permis de mettre en échec les stratégies sournoises, qui visaient, aux travers de ce fléau intrus à la société algérienne, l’existence même de l’Etat ».Il a fait mention, dans le même contexte, « de la contribution de la diplomatie algérienne dans la sensibilisation de la communauté internationale quant à la nature criminelle du terrorisme », rappelant que « l’Algérie a souffert, pendant des décennies, des affres de ce phénomène intrus, qui a menacé les fondements de l’Etat, le régime républicain en place, la cohésion identitaire de la société, et saboté l’économie nationale », soulignant que « l’Algérie a réussi à mettre en échec les stratégies sournoises qui, au moyen du terrorisme, ciblaient l’existence même de l’Etat ». »En effet, l’Algérie a vaincu le terrorisme seule, grâce à la mobilisation de ses citoyens, de son Armée nationale populaire et de ses institutions, ce qui lui a permis d’acquérir une expérience avérée dans la lutte et la prévention contre ce phénomène, aussi bien sur le plan opérationnel que sur celui du développement d’une approche nationale homogène et multidimensionnelle », a-t-il soutenu.Le Général d’Armée a indiqué que « la diplomatie algérienne a contribué à la sensibilisation de la communauté internationale quant à la nature criminelle du terrorisme, à travers un nombre d’accords et d’initiatives entreprises à l’échelle régionale et internationale, ainsi que les résolutions onusiennes, plaidant pour la mutualisation des efforts dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et le tarissement de ses sources de financement. Le but de ces initiatives étant d’endiguer la menace terroriste et sa prolifération ».
Chokri Hafed