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Liberté de culte en Algérie : Les mises au point de Belmehdi

Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Youcef Belmehdi, a affirmé, hier, que les rapports qui reprochent à l’Algérie le non-respect de la liberté de culte « s’appuient sur des informations non-précises ». Il a rappelé que la liberté de culte est garantie par la Constitution. Il rappelle dans ce sens qu’ »aucune église n’a été fermée par les autorités algériennes ».Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Youcef Belmehdi, a tenu à apporter des précisions par rapport aux rapports ou déclarations qui sont faits périodiquement, le dernier en date étant le communiqué du chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, et dans lesquels il est reproché à l’Algérie le « non-respect » de la liberté de culte. Des rapports, selon le ministre qui s’exprimait sur les ondes de la Radio Algérie International, qui « s’appuient sur des informations non-précises et des rumeurs » et ne tiennent pas compte « du discours officiel de l’Etat algérien, véhiculé par le ministère des Affaires Etrangères, de l’Intérieur ou des Affaires religieuses ». Evoquant des « soucis » dans la transmission de l’information, celui-ci a indiqué que les officiels « s’expriment à chaque fois sur le sujet », mais, a-t-il ajouté, « l’information n’arrive pas aux rédacteurs de ces rapports ». « Quand je reçois des ambassadeurs, américain ou européens, et que je leur explique la situation, ils sont étonnés », a déclaré Belmehdi. Néanmoins, enchaîne encore le ministre, « le fait que l’Algérie soit sous observation ne veut pas dire que le pays est dans les listes noires des instances internationales et onusiennes ». « C’est une situation qui mérite clarification. On y travaille. Surtout que l’Algérie a obtenu récemment un siège au Conseil des droits de l’homme de l’ONU », a-t-il ajouté, rappelant justement que le ministre de la Justice, Abderrachid Tebbi, s’était déplacé à Genève, le mois passé, « pour défendre la position algérienne ». Le ministre des Affaires Religieuses a tenu, par ailleurs, à apporter un démenti formel aux informations faisant état de la fermeture de lieux de culte. « Il n’y a pas une église catholique qui a été fermée », a-t-il lancé, en rappelant que « la constitution algérienne, aussi bien l’ancienne que la nouvelle, garantie la liberté de culte », qui est pratiqué « dans le cadre de la loi 06-03 du 28 février 2006 fixant les conditions et règles d’exercice des cultes autres que musulmans ». « L’Etat protège les lieux de culte », a-t-il ajouté, en mettant l’accent sur le fait que « les grandes églises, telles que Santa Cruz, à Oran, Saint-Augustin, à Annaba, et Notre dame d’Afrique, à Alger, ont été réhabilité par l’Etat », qui, dans le même ordre, « paye les salaires des hommes de culte, autres que musulmans, qui exercent en Algérie ». « Si l’Algérie ne respectait pas les cultes non-musulmans, pourquoi l’ancien archevêque d’Alger, Henri Teissier, a demandé à ce qu’il soit enterré en Algérie ? », s’est-il interrogé. Youcef Belmehdi a évoqué, par contre, « certaines pratiques de l’église protestante qui n’est pas conforme aux lois algériennes ». La loi « interdit, dira-t-il à ce propos, l’ouverture de lieux de culte, dans des endroits qui ne sont pas aménagés pour ça ». « Ce n’est pas des églises qui ont été fermées, mais des locaux qui ne répondent pas aux conditions et exigences de la loi », a-t-il ajouté. Et cela, déclare encore le ministre, « s’applique même pour le culte musulman », indiquant pour l’occasion, « qu’une école coranique a été fermée pour les mêmes raisons ». « Lorsqu’il y avait le Covid, on a appliqué les mêmes modalités, de fermeture, puis de réouverture, pour les mosquées et les autres lieux de culte », a-t-il affirmé. Il faut noter que le 2 décembre dernier, le secrétaire d’État américain aux affaires étrangères, avait, dans un communiqué, placé l’Algérie dans la liste des pays « à observer », en matière de respect de la liberté de culte. En dernier lieu, et sur un autre plan, le ministre des Affaires Religieuses a indiqué que des discussions vont débuter à partir de janvier, avec les autorités saoudiennes, à propos de l’organisation du hadj. La partie algérienne espère une augmentation du quota algérien qui est actuellement de 41.300 hadjis même si le nombre a été drastiquement réduit l’année passée pour cause de Covid.

Elyas Nour

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