Économie

Protocole d’entente entre Sonatrach VNG dans l’hydrogène vert : L’Algérie se positionne sur le marché énergétique allemand

L’Algérie prépare dès aujourd’hui la transition énergétique. D’ailleurs qu’une feuille de route dédiée au développement de l’hydrogène vert a été mise en place avec l’objectif de se préparer aux futurs objectifs de transition et de décarbonation, mais aussi d’anticiper un positionnement sur ce marché énergétique d’avenir. C’est dans ce contexte que le groupe pétrogazierSonatrach et la société gazière allemande « VNG AG » (VNG) ont signé, hieren marge de la 4e édition de la Journée algéro-allemande de l’énergie tenue à Alger, un protocole d’entente ayant pour objet l’examen des opportunités de coopération pour la réalisation de projets dans le domaine de l’hydrogène et l’ammoniac vert, dans le but de les exporter vers l’Allemagne. Selon un communiqué de la Sonatrach, « il s’agira, dans un premier temps, de réaliser des études de faisabilité relatives à la chaine de valeur de l’hydrogène, de la production et du transport à la commercialisation, dans le but d’évaluer le potentiel des projets commerciaux à développer conjointement dans ce domaine ».Assurant que Sonatrach s’inscrit « pleinement » dans la feuille de route nationale pour le développement de l’hydrogène vert avec l’objectif de lancer des projets pilotes à moyen terme, le communiqué a expliqué que « la connectivité des réseaux de canalisations internationales entre l’Algérie et l’Europe, qui peuvent être utilisées pour le transport de l’hydrogène vert, et la dotation en potentiel d’énergie solaire permettent à Sonatrach de s’engager dans une stratégie à long terme pour concrétiser des projets d’hydrogène vert à des coûts compétitifs ».

Il est vrai que la Journée algéro-allemande de l’énergie a permis de passer en revue les perspectives de partenariat énergétique entre l’Algérie et l’Allemagne, notamment dans les domaines gazier et énergétique. Une rencontre qui intervient au moment où les Allemands n’ont eu de cesse d’afficher leur intérêt pour la consolidation de la coopération avec l’Algérie qu’ils n’hésitent pas à considérer comme un partenaire énergétique « de choix ».

Une coopération qui doit d’ailleurs prendre également en considération les impératifs de la transition énergétique. Ce que l’Algérie n’a d’ailleurs pas manqué de souligner. Aussi, le partenariat avec les entreprises allemandes présente des avantages certains. Dans ce sens, le ministre de l’Energie et des Mines Mohamed Arkab, a souligné l’importance du protocole d’entente signé entre Sonatrach et VNG AG, assurant que cette coopération permettra d’assurer la maîtrise technologique relative à l’hydrogène vert avant 2030.M. Arkab a affirmé que cet accord devrait permettre de lancer « le premier projet pilote » de production de l’hydrogène vert en Algérie d’une capacité de 50 MW, avec comme objectif principal de maîtriser les technologies relatives à ce domaine.Ce projet permettra ainsi le transfert de technologies et d’expertise allemandes au profit des cadres algériens, afin de pouvoir passer à l’étape de production commerciale de quantité importante d’hydrogène vert à partir de l’année 2030, selon le ministre.Affirmant que ce projet pilote sera cofinancé par les deux parties, M. Arkab a expliqué que la coopération entre Sonatrach et VNG AG concerne aussi la réalisation des études sur les moyens de stockage et de transport de l’hydrogène vert.Tout en rappelant que l’Algérie produit déjà de l’hydrogène gris à travers les procédés existants au niveau de Sonatrach, il a soutenu que le protocole d’entente avec l’entreprise allemande va permettre la mutation vers l’hydrogène vert, et ce, dans le cadre d’un partenariat « gagnant-gagnant ». »Nous avons fixé un délai jusqu’à 2030 pour avoir toute la maîtrise technologique dans ce domaine, avant de passer à l’étape d’exportation. Les pays européens sont en train de diversifier leurs sources d’énergies et nous espérons être dans leur bouquet énergétique », a déclaré M. Arkab.De son côté, la ministre adjointe au ministère fédéral allemand de l’Economie et de la Protection du Climat, Franziska Brantner, a souligné que l’Allemagne disposait d’une grande expertise dans ce domaine et partageait avec l’Algérie une volonté politique commune de relever le défi de développer cette énergie propre. »Le projet comprend un partenariat technique et scientifique entre les deux entreprises qui sont soutenues par les gouvernements des deux pays », a relevé Mme Brantner ajoutant que l’Allemagne exprimait un « grand besoin d’importation de l’hydrogène vert pour les secteurs de l’industrie et des transports ».S’agissant du transport de l’hydrogène vert de l’Algérie vers l’Allemagne, elle a fait état de l’existence « d’un moyen assez développé qui est celui du transport de l’ammoniac vert avec des chaînes de livraison déjà utilisées », considérant ce moyen « comme un premier pas ».

Hocine Fadheli

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