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Les hausses seront versées dès le mois de mars / Salaires : ce qu’il faut savoir

Les augmentations de salaires des fonctionnaires et des retraites seront effectives à partir du mois de mars, avec un effet rétroactif depuis janvier, a indiqué, hier, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Youcef Chorfa. Ce dernier a signalé que l’incidence financière de ces augmentations sur le budget de l’Etat est de 681 milliards de dinars sur les deux années, 2023 et 2024.

L’incidence financière de l’augmentation des salaires décidée récemment sera de 681 milliards de dinars sur les deux années 2023 et 2024. Rien que pour l’année 2023 elle sera de 340 milliards de dinars, a indiqué, hier, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Youcef Chorfa, lors de son passage à l’émission « l’invité de la rédaction » de la chaîne 3 de la Radio algérienne, qui a ajouté qu’avec les hausses de 2022, ce sont « 900 milliards de dinars qui ont été mis par le budget de l’Etat pour l’augmentation des salaires ». Les qualifiant d’« historiques », celui-ci a tenu à signaler, qu’avec celles relatives à la retraite et l’allocation chômage, ce sont 7 780 000 algériens qui vont bénéficier d’une hausse des revenus. Mettant l’accent sur les augmentations des salaires, le ministre a précisé que 2,8 millions de fonctionnaires seront concernés. Chorfa a tenu à rappeler, à cet effet, qu’au total ce sont « quatre augmentations de salaires qui ont été décidées par le président de la République depuis 2020 ». En plus de ces hausses de 2023 et 2024, représentant 150 points indiciaires sur les deux années, il y a eu, a-t-il précisé, le passage du Salaire national minimum garanti (SNMG) de 18 000 à 20 000 dinars en juin 2020, l’exonération de l’IRG des salaires de moins de 30 000 dinars en janvier 2021 puis la révision du barème de l’IRG pour l’ensemble des salaires et l’augmentation de 50 points indiciaires en mars 2022. Ainsi, cette hausse de 150 points indiciaires sera étalée sur deux années, avec 50% pour chaque année. Elle sera effective à partir du mois de mars, a-t-il indiqué, avec un effet rétroactif depuis janvier. Le ministre du Travail a donné, lors de son intervention, un exemple qui concerne un ouvrier professionnel de catégorie 1. Celui-ci bénéficiera donc d’une augmentation pour les deux années de 9550 dinars. Pour 2023 il aura 4470 dinars, a-t-il précisé, en ajoutant qu’un « travailleur qui touche actuellement 30 000 dinars, son salaire va être porté en 2024 à 39 000 dinars, soit une hausse de 33%, a affirmé le ministre. Un taux global qui serait de 47% environ, avec les précédentes augmentations, a-t-il ajouté. Il a également cité l’exemple d’un enseignant de l’éducation, qui bénéficiera sur les deux années d’une augmentation de 13450 dinars (6730 dinars par an). Pour ce qui est de la hausse des pension de retraite, le ministre a indiqué également que celles-ci seront effectives à partir du mois de mars avec effet rétroactif depuis janvier. Rappelant qu’il y a 3 732 000 retraités pensionnaires, Chorfa a indiqué que ce sont pas moins de 2 985 000 d’entre eux qui vont en bénéficier. Il a rappelé, dans ce sens, qu’il n’y aura plus de pension de retraite au-dessous du SNMG et d’allocation de retraite de moins de 15 000 dinars. Même ceux qui touchent une retraite variant entre 20 000 et 50 000 dinars vont bénéficier d’une augmentation comprise entre 2000 et 4000 dinars, a-t-il indiqué. « En dehors des petites retraites, les hausses vont de 5 à 33% », a-t-il déclaré. Par ailleurs, le ministre a tenu à préciser, que contrairement à l’augmentation des salaires et des retraites, celle de l’allocation chômage, qui va passer de 13 000 à 15 000 dinars, sera effective dès ce mois de janvier. Sur un autre plan, ces augmentations de salaires ne concernent pas le secteur économique, public ou privé, qui est, l’a-t-il rappelé, « soumis à des conventions collectives négociées entre l’employeur et le partenaire social », ceci, en ajoutant que « les salaires dans le secteur économique sont plus importants que ceux de la fonction publique ». En dernier lieu, et concernant la situation de la Caisse nationale de retraite (CNR), Youcef Chorfa, a mis en exergue le fait que le déficit a diminué en 2022 par rapport à 2021, passant de 540 à 376 milliards de dinars. Une situation qui va potentiellement s’améliorer encore plus avec la relance de l’économie et donc de l’emploi, a-t-il signalé, avant de noter que la plate-forme dédiée à l’adhésion des membres de la communauté nationale à l’étranger au système national de retraite sera opérationnelle au mois de mars.

Elyas Nour

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