Exportations Hors-hydrocarbures : Atteindre les 30 milliards USD en 2030
L’Algérie a le potentiel de développer ses exportations d’hydrocarbures et d’accélérer sa diversification économique. Et au regard des résultats déjà obtenus lors des deux derniers exercices, le département du Commerce table sur un objectif de 10 milliards de dollars d’exportations hors-hydrocarbures cette année, et de 30 milliards de dollars en 2030.
C’est du moins ce qu’a annoncé hier, Souhila Abellache, chargée des études et de synthèse au niveau du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations. Invitée à s’exprimer sur les ondes de la troisième chaine de la Radio algérienne, la représentante du ministère du Commerce a estimé que cet objectif est à portée de main au regard de la progression rapide des exportations hors-hydrocarbures sur les trois derniers exercices.
Elle a ainsi rappelé que la valeur des exportations est passée de 4 milliards de dollars en 2020 à un peu plus de 5 milliards de dollars en 2021 et ont dépassé les 6,5 milliards de dollars en 2022. Elle a dans ce sens souligné les instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune qui a enjoint le Gouvernement de prendre les mesures nécessaires pour faciliter les exportations et encourager les exportateurs afin d’atteindre l’objectif de 30 milliards de dollars d’exportations hors-hydrocarbures à l’horizon 2030. « Et pour cela, il faut toute une panoplie de mesures mises en œuvre et touchant à plusieurs secteurs, c’est donc une stratégie multisectorielle touchant aussi bien à la logistique en matière de transports, aux banques et à la coopération, etc. », a-t-elle souligné.
Il est utile de rappeler dans ce contexte que le gouvernement a mis en place plusieurs mesures qui comptent l’ouverture de nouvelles lignes de transports maritimes et aériennes vers les pays d’Afrique ainsi que le développement de corridors économiques à travers l’accélération de la réalisation de la transsaharienne, la réalisation de la route Tindouf Zouerate, la réalisation d’une nouvelles lignes ferroviaires entre le Nord et le Sud du pays, en plus de la réalisation de zones franches notamment au niveau des régions frontalières au Sud du pays afin de stimuler le commerce avec l’Afrique et capitaliser sur les avantages de la Zone de libre-échange continentale africaine, pour investir les marchés africains. Le gouvernement mise également sur l’ouverture de succursales de banques algériennes à l’étranger et notamment en Afrique afin d’accompagner et de faciliter les opérations de change, et le transfert de dividendes pour les exportateurs.
Il faut noter que la promotion des exportations hors-hydrocarbures est au cœur de la stratégie de diversification de l’économie nationale qui tend à renforcer ses assises d’économie émergente. Un enjeu primordial pour l’Algérie qui a affiché son ambition de rejoindre les BRICS, clubs des plus grandes économies émergentes qui compte la Chine, la Russie, l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud.
Hocine Fadheli