Sécurité sanitaire : Vers l’élaboration d’une stratégie intersectorielle commune
La mondialisation et l’ouverture aux marchés internationaux impose de nouveaux défis en matière de santé publique et de sécurité sanitaire. Une sécurité qui ne dépend plus seulement de la qualité des soins et des traitements dispensés, mais qui est également tributaire de nombreux facteurs comme le typed’aliments consommés et prisés par les ménages, la qualité des biens et produits introduits sur le marché, et de qualité de l’environnement dans lequel évolue le citoyen. Une réalité qui fait de la sécurité sanitaire un enjeu qui n’est plus du seul ressort du secteur de la santé, mais exige une coordination entre différents départements. C’est dans ce contexte que le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi a indiqué hier à l’ouverture d’une rencontre sur la sécurité alimentaire, organisée par l’Agence nationale de la Sécurité sanitaire qu’il « existe un accord entre notre ministère et ceux du Commerce, de l’Agriculture, de l’Industrie, et celui de l’Environnement pour l’élaboration d’une stratégie commune visant à garantir la protection sanitaire du citoyen ».
Il a expliqué que cette le stratégie en question « s’appuie essentiellement sur la prévention » contre divers défis sanitaires, citant notamment le cancer.
A ce propos, le ministre a ajouté que l’Algérie accorde une « grande importance » au volet de la sensibilisation contre ces menaces de portée mondiale, en les incluant dans son système national de santé, ce qui a induit un engagement politique concrétisé par son adhésion aux conventions internationales relatives à la santé ». »La sécurité sanitaire du citoyen est inscrite au centre de la stratégie et des missions du gouvernement et relève de la responsabilité de tous, départements ministériels, société civile, médias, etc », a déclaré, de son côté, le ministre du Commerce et de la promotion des exportations, Kamel Rezig, rappelant l’ensemble des actions et des mesures engagées par ce secteur dans cette optique.Il a évoqué, à ce propos, la plus récente d’entre elles, à savoir la mise en œuvre, depuis le début du mois en cours, de l’arrêté interministériel fixant les conditions et modalités d’application du système d’évaluation des risques sanitaires.
De son côté, le président de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire, Kamel Sanhadji,
a fait savoir que « la réalisation de la sécurité sanitaire constitue l’un des principaux défis auxquels font face différents pays du monde, dont l’Algérie, où la situation sanitaire peut se transformer en cas d’urgence sanitaire qui exige de nous, a-t-il dit, l’application immédiate de mesures de protection, et ce, à travers la coordination des efforts des différents intervenants dans le domaine de la sécurité sanitaire ».Ces enjeux concernent, selon le président de l’agence, « la modernisation des outils et des méthodes d’analyse prenant en compte la révolution numérique, la coordination de la mise en œuvre des grandes enquêtes sur le terrain en matière de sécurité sanitaire, la contribution à l’élaboration d’indicateurs clés relatif à la situation sanitaire de la population, tout en donnant la priorité à la surveillance, à la vigilance et à l’alerte dans le même domaine », a-t-il précisé, ajoutant que « le projet de modernisation des outils et des méthodes à l’ère de la numérisation de masse, nécessite d’accorder un intérêt particulier à la dématérialisation et à la capacité de gérer les grandes bases de données et le phénomène du big-data ainsi que l’intégration des données de géolocalisation.A cet égard, le professeur Kamel Sanhadji, a souligné l’importance de ce projet pour l’Agence, car « prenant en considération aux plans local, régional et national, le transfert et l’utilisation des données à un niveau stratégique garanti ».
Chokri Hafed