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Vers une refonte du système LMD : Trois cahiers des charges pour les universités privées

La refonte du système d’enseignement supérieur, à travers la révision et l’amélioration du système LMD (Licence-Master-Doctorat), qui a remplacé depuis quelques années le système dit classique a été au cœur de la réunion du Conseil des ministres. Une réunion au cours de laquelle le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a insisté sur «la révision minutieuse de l’organisation actuelle des deux systèmes LMD et classique, selon une vision consensuelle de la famille universitaire, les propositions devant être soumises au Conseil du Gouvernement avant de les présenter au niveau du Conseil des ministres ». Dans ce sens et profitant de l’occasion de son passage au Forum de la Radio algérienne, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a expliqué hier que son secteur était en passe d’élaborer une vision consensuelle sur les modalités d’améliorer le système (LMD), relevant en même temps les efforts visant à ériger l’université en véritable locomotive du développement local et national. Il a ainsi indiqué que le secteur a entamé l’organisation des réunions au niveau des établissements universitaires avec la participation de tous les acteurs pour examiner les voies d’améliorer le système LMD ».Il a en outre indiqué que cette amélioration reposait sur quatre axes, liés à la réorganisation des domaines de formation et la création de pôles universitaires pour intégrer les capacités pédagogiques et logistiques, et la réflexion sur le nombre d’années de formation universitaire pour chaque cycle, outre la préparation du double diplôme afin de permettre à l’étudiant d’avoir plus de chance d’accéder au monde du travail.Le secteur, ajoute le ministre, s’attèle à réformer le système des œuvres universitaires, en entamant l’installation des comités de réflexion compétents qui sont chargés de formuler des propositions permettant de « réformer progressivement ces œuvres universitaires », rappelant que le président de la République avait instruit, dimanche lors d’une réunion du Conseil des ministres, la nécessité de « la révision quantitative et qualitative du système des œuvres universitaires ».Concernant la recherche scientifique, le ministre a souligné la nécessité de « diversifier les sources de financement », évoquant la création d’établissements mixtes entre les centres de recherche et les entreprises économiques, aussi bien publiques que privées.Il a, à cet égard, rappelé la création de 68 filiales d’entreprises économiques au niveau des établissements de recherche et la création de 41 bureaux d’étude au niveau des écoles supérieures.Le ministre a, par ailleurs, mis en avant les efforts du secteur pour encourager les étudiants à aller vers l’innovation et à transformer les idées en produits économiques commercialisables.Dans ce cadre, 11.450 projets sont éligibles au statut de start-up et 15% des sujets des thèses de doctorat qui seront soutenues cette année concernent le domaine de l’innovation, a-t-il précisé.Pour ce qui est de l’ouverture d’universités privées, le ministre a fait savoir que le secteur avait élaboré trois (3) cahiers des charges relatifs à la création d’une université privée, d’un institut privé et d’une école supérieure privée, assurant que la création de telles universités « n’impactera pas le niveau et la qualité de la formation universitaire publique ».

R.N.

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