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Pour faire face à la crise alimentaire : Vers un programme d’intégration agricole arabe

La question de la sécurité alimentaire est aujourd’hui centrale, notamment pour les pays arabes exposés aux risques des marchés internationaux pour leurs approvisionnements en produits de base, le blé en tête. Un dossier qui est au cœur du Sommet d’Alger qui doit statuer sur un projet de programme d’intégration agricole.

La guerre en Ukraine a mis en avant les risques liés à la sécurité alimentaire. Des risques auxquels sont particulièrement exposés les pays arabes, lesquels importent la moitié de leurs besoins alimentaires. Dans ce sens, le dossier à la sécurité alimentaire bénéficie d’une importance particulière lors du Sommet arabe d’Alger. Un Sommet au cours duquel sont soumis plusieurs projets de décisions pour la réalisation de la sécurité alimentaire arabe. Parmi ces projets figure un programme d’intégration agricole. Dans ce sens, le Directeur général de l’Organisation arabe pour le développement de l’agriculture (OADA), Ibrahim Adam Ahmed El-Dekhairi, a souligné que les pays arabesont introduit dans le dossier économique une série de mesures et décisions pour la réalisation de l’intégration agricole, notamment la question de la sécurité alimentaire arabe et ce, après avoir pris conscience de l’importance d’assurer leur sécurité alimentaire.

Une intégration agricole qui doit être assise sur une intégration économique et commerciale. D’où l’importance de réactiver la  Grande Zone arabe de libre-échange, créée en 2005, et la création d’une Union douanière arabe. Des questions que le Directeur de l’OADA a évoqué, indiquant dans une déclaration à l’APS que les principales décisions portent sur « la Grande zone arabe de libre échange (GZALE) et l’Union douanière arabe (UDA) pour faciliter le commerce agricole ».Plusieurs décisions ont concerné aussi la production agricole, essentiellement celle relative au programme de sécurité alimentaire arabe qui prévoit 9 points essentiels ».Il s’agit, selon le même responsable, « d’augmenter la production agricole, d’accroître la productivité des récoltes, d’optimiser les systèmes agricoles en place, d’encourager les échanges commerciaux, et de prendre les mesures nécessaires pour mettre fin au gaspillage alimentaire ».Il a souligné, en outre, « l’importance pour la région arabe de prendre, après le Sommet, les mesures requises pour mettre en œuvre les décisions prises au niveau des dirigeants arabes », affirmant que « ces mesures sont suffisantes pour relever le défi et réaliser la sécurité alimentaire ».

Notons que plusieurs experts et économistes ont mis en avant l’importance des décisions dans le domaine économique, sur lequel doit déboucher le sommet arabe et qui ont d’ailleurs fait consensus lors des réunion préparatoires ouvertes mercredi dernier à Alger.

Dans une déclaration à l’APS, l’expert en économie Ishak Kherchi a affirmé que la contribution de l’Algérie au niveau de ce Sommet, à la faveur de la mise en place « d’une feuille de route sûre » et à travers les décisions qui seront adoptées lors de la réunion des chefs d’Etats arabes, devra renforcer les moyens des pays arabes afin de répondre à leurs besoins et leur éviter l’endettement extérieur.Quant au volet économique dont la question de la sécurité alimentaire, M. Kherchi dira que le sommet d’Alger permettra de trouver des solutions exclusivement « arabes » et d’éviter ainsi beaucoup de problèmes, estimant que l’inscription du dossier de la sécurité alimentaire arabe à l’ordre du jour du sommet vient à point nommé, au vu des mutations politico-économiques dans le monde qui ont aggravé la crise alimentaire dans certains pays arabes.

Chokri Hafed

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