Un séisme de 7,8 sur l’échelle de Richter : Plus de 2.300 morts en Turquie et en Syrie
La Turquie et la Syrie ont été frappées hier par un séisme de magnitude 7,8, faisant au moins 2.300 morts dans les deux pays.
Au moins 1.498 personnes sont mortes en Turquie, selon un bilan transmis à 15h30. 2.834 immeubles effondrés ont été comptabilisés.
Le séisme a été ressenti dans tout le Moyen-Orient, y compris en Syrie. Au moins 810 personnes sont mortes dans l’effondrement de nombreux bâtiments dans le pays, selon les autorités et les secours.
Le tremblement de terre a eu lieu à 4h17, heure locale (1h17 GMT), à une profondeur d’environ 17,9 kilomètres. Son épicentre se trouve dans le district de Pazarcik, dans la province de Kahramanmaras, à 60 km environ à vol d’oiseaux de la frontière syrienne.
Ce séisme est le plus important en Turquie depuis le tremblement de terre du 17 août 1999, qui avait causé la mort de 17.000 personnes, dont un millier à Istanbul. Selon les données communiquées par le vice-président turc Fuat Oktay, plus de deux milliers d’immeubles se sont totalement effondrés, ce qui laisse redouter des bilans encore plus lourds. Par sécurité, le gaz a été coupé dans toute la zone en raison des répliques et par crainte d’explosion. Selon les données détaillées par le vice-président, 70 morts ont été dénombrés, 200 blessés et 300 immeubles effondrés à Maras, dans le centre-est du pays au cœur de l’Anatolie. À Gaziantep, proche de la frontière syrienne, le bilan s’élève à 80 morts, 600 blessés et près de 600 immeubles effondrés.
Les secousses ont également été ressenties au Liban et à Chypre. Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent des immeubles détruits dans plusieurs villes du sud-est du pays. Sur Twitter, des internautes turcs partageaient l’identité et la localisation de personnes prises au piège sous les décombres dans plusieurs villes du sud-est du pays. «Toutes nos équipes sont en alerte. Nous avons émis une alarme de niveau quatre. C’est un appel y compris à l’aide internationale», a indiqué le ministre turc de l’Intérieur Süleyman Soylu sur la chaîne Haberturk. Le gouverneur de la province de Gaziantep a appelé les habitants à se rassembler dehors. Les secouristes turcs et la défense civile ainsi que les pompiers syriens étaient à l’œuvre hier pour tenter d’extraire d’éventuelles victimes des décombres, selon les médias locaux.
La Turquie est située sur l’une des zones sismiques les plus actives du monde. Fin novembre, un tremblement de terre de magnitude 6,1 a frappé le nord-ouest de la Turquie, faisant une cinquantaine de blessés et des dégâts limités, selon les services de secours turcs. En janvier 2020, un séisme de magnitude 6,7 a frappé les provinces d’Elazig et de Malatya (Est), faisant plus de 40 morts. En octobre de la même année, un tremblement de terre de magnitude 7 en mer Égée avait fait 114 morts et plus de 1000 blessés en Turquie.
L’Union européenne a envoyé des équipes de secouristes en Turquie, par l’intermédiaire du commissaire européen à la gestion des crises Janez Lenarcic. «À la suite du tremblement de terre survenu ce matin en Turquie, nous avons activé le mécanisme de protection civile de l’UE (…) Des équipes des Pays-Bas et de Roumanie sont déjà en route», a tweeté le responsable européen. Cette aide répond à une demande de la Turquie, a précisé un porte-parole de la Commission européenne. Cette aide répond à une demande de la Turquie, a précisé un porte-parole de la Commission.