Pétrole : Les marchés ouvrent en baisse
Les marchés pétroliers semblent fonctionner aujourd’hui en roue libre. Hier, à l’ouverture des marchés, et malgré l’annonce de la Russie la semaine dernière d’une réduction de sa production, les cours se sont de nouveau orientés à la baisse.
Vers 10H45 GMT, le baril de Brentde la mer du Nord pour livraison en avril perdait 1,15% à 85,40 dollars.Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mars, reculait de 1,19% à 78,77 dollars.Après avoir grimpé vendredi après l’annonce de la Russie d’une baisse de sa production en mars de 500.000 barils par jour, les deux références mondiales du brut glissaient lundi, « la situation de la demande à court terme revenant au premier plan », selon les analystes d’UBS. »Dans un contexte de perspectives économiques incertaines dans de nombreuses grandes économies consommatrices de pétrole, comme les États-Unis, l’Europe et même la Chine cette année, la capacité de la Russie à faire bouger les marchés mondiaux par elle-même pourrait être limitée », estime Stephen Innes, analyste chez SPI AM.Les espoirs de reprise de la demande chinoise, premier importateur de brut au monde, avaient poussé les prix du pétrole à la hausse depuis l’abandon des strictes mesures sanitaires qui isolaient le pays. Mais les investisseurs attendent toujours des signes concrets.La décision russe a été annoncée vendredi par le vice-Premier ministre chargé de l’Energie, Alexandre Novak, quelques jours après l’entrée en vigueur de l’interdiction par l’Union européenne des importations de produits pétroliers russe et d’un prix plafond par les pays du G7 sur ces produits.Si le marché a été « secoué » vendredi, Stephen Brennock, de PVM Energy relativise les conséquences réelles de l’annonce, qui avait été signalée « depuis un certain temps ».
R.E.