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Des négociations seraient en cours : La France cherche à augmenter ses achats de gaz algérien

Face à une crise énergétique majeur qui va en s’aggravant, les Européens cherchent des alternatives pour diversifier leurs approvisionnements gaziers. Et tous les regards se tournent vers l’Algérie, qui se présente grâce à ses deux gazoducs la reliant au Sud de l’Europe, comme le fournisseur le fiable en Gaz. 

De nombreux pays européens cherchent à augmenter leurs achats de gaz algérien et à trouver de nouvelles solutions avec l’objectif d’acheminer cet or bleu jusqu’au cœur de l’Europe. Un objectif qui a été affiché par des mots sibyllins à partir d’Alger, par le président français Emmanuel Macron qui a affirmé vendredi que l’Algérie contribue à la diversification des approvisionnements gaziers de l’Europe, lorsqu’il a évoqué les récents accords passés entre l’Algérie et l’Italie en la matière. Bien que Macron ait minimisé l’impact du dossier du gaz sur sa visite, il est clair que Paris emboîte le pas à Rome et cherche à augmenter ses approvisionnements en gaz algérien. 

Selon les médias de l’Hexagone des négociations sont actuellement en cours entre Engie et Sonatrach pour augmenter de 50% les approvisionnements de la France en gaz algérien. Il faut dire que l’Algérie ne comptait jusque-là que pour 8 à 9% des fournitures de gaz de l’Hexagone qui cherche aujourd’hui à diversifier ses fournisseurs de gaz à long terme. Lequel gaz compte pour 20% du mix énergétique en France. Il est vrai que Sonatrach et Engie avait récemment signé un nouvel accord sur la base du contrat liant les deux groupes depuis 2011 sur la vente et l’achat de gaz via le Medgaz. Un accord qui porte sur la définition des prix sur une base contractuelle de trois ans, mais aussi sur les possibilités d’étendre la coopération dans le domaine du GNL. Aujourd’hui, il s’agit d’augmenter les volumes de moitié sur le moyen et le long termes. C’est d’ailleurs ce qu’a assuré hier la directrice générale adjointe d’Engie, Claire Waysand. « Les discussions en cours avec la Sonatrach sont des discussions qui sont sur des contrats de moyen, long terme. On n’est pas en train de parler de l’hiver prochain », a-t-elle expliqué. C’est d’ailleurs dans ce contexte que la présidente d’Engie Catherine MacGregor s’est déplacée à Alger avec la délégation officielle qui avait accompagné Emmanuel Macron. 

Les propos des responsables d’Engie, confirment d’ailleurs que les futurs accords gaziers devront dépasser le simple cadre commercial pour prendre en compte un engagement plus important sur le long terme. Un engagement qui transparaît d’ailleurs dans la déclaration d’Alger.  Celle-ci a ainsi indiqué que l’Algérie et la France « sont convenues de coopérer ensemble sur la transition énergétique –notamment à travers une coopération dans les domaines du gaz et de l’hydrogène. Elles sont également convenues de lancer un programme de recherche d’innovation technologique sur la récupération et le traitement du gaz de torchage », en sur des engagements pris en matière de relance du partenariat et d’investissements. Cela s’inscrit dans la refonte du modèle de coopération dans le domaine énergétique et notamment gazier qui s’appuie sur un engagement plus important des partenaires dans l’amont hydrocarbures, dans la transition énergétique, mais aussi en matière d’investissement, d’industrie et d’innovation. Ce sont ces principes qui ont présidé à la signature des nouveaux accords gaziers entre l’Algérie et l’Italie qui ont permis une augmentation de 4 milliards de mètres cubes des livraisons de gaz et permet ainsi à la Sonatrach de s’imposer comme le principal fournisseur de gaz de l’Italie. Rome se place actuellement en pole position en matière de diversification des approvisionnements gaziers. 

Samira Ghrib

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