Les noms des concessionnaires automobiles seront bientôt annoncés : Quelles marques pour le marché algérien ?
L’examen des dossiers relatifs aux concessionnaires automobiles est en cours, a indiqué, hier, Bachir Kechroud, directeur général de la veille stratégique et des systèmes d’information au ministère de l’Industrie. L’instance en charge du dossier a entamé son travail, a-t-il dit, et celle-ci « va bientôt donner les informations nécessaires relatives aux futurs bénéficiaires des agréments ».
Le dossier des concessionnaires automobiles importateurs de véhicules et ceux de construction automobile locale est en cours de traitement. Intervenant, hier, sur les ondes de la chaîne 1 de la Radio algérienne, Bachir Kechroud, Directeur général de la veille stratégique et des systèmes d’information au ministère de l’Industrie, a affirmé que « les dossiers déposés via la plateforme dédiée à l’activité d’importation des véhicules, sont transmis » à la commission spécialisée qui se charge de leurs examens. « C’est un travail de terrain », a-t-il dit, ajoutant que la mission est « technique », n’obéissant à « aucune considération administrative ou politique ». L’objectif étant de vérifier la conformité du dossier avec le cahier de charge, que ce soit pour l’activité d’importation des véhicules ou de la construction locale, a-t-il fait remarquer. Il y a même des commissions de wilayas, a ajouté le responsable au ministère de l’Industrie, dont la mission est de procéder à des vérifications de certains aspects, comme les locaux, lieux de stockage… »L’objectif est de protéger le consommateur », a affirmé Bachir Kechroud. « Le dossier qui ne respecte pas les clauses du cahier de charge sera rejeté », a-t-il indiqué. Pour ce qui est de la date de la divulgation des noms des bénéficiaires des agréments, celui-ci dira que l’instance en charge du dossier a entamé son travail, et « elle va donner les informations nécessaires relatives aux futurs bénéficiaires des agréments bientôt ».
Des propos qui augurent d’un dénouement rapide de la situation et une réouverture du marché après plus de six années de fermeture à l’importation. Reste à connaître les marques qui réinvestiront le marché algérien.
Il faut signaler à cet effet, qu’en dehors des dossiers de concessionnaires qui sont déposés au niveau du ministère de l’Industrie, le projet de l’usine Fiat, du groupe Stellantis, sise à Oran, avance bien, d’après le wali d’Oran, Said Saayoud, qui s’est exprimé sur la question, il y a une dizaine de jours. « Les travaux ont bien avancé. Le premier bâtiment est achevé, et le deuxième est en cours à plus 45% de taux d’avancement », avait-il déclaré, avant d’ajouter que « ce taux pourrait atteindre les 65 ou 75% dans deux semaines à venir ». D’après lui, « tout est fin prêt pour donner le coup d’envoi dans les temps impartis ». Et le délai est le mois de mars. Une usine dont la capacité sera de 60 000 véhicules par an avant d’atteindre, dans un deuxième temps, 90 000 unités. D’autres marques sont également intéressées par le marché algérien. Le géant allemand, Volkswagen a, selon toute vraisemblance, déposé son dossier via la plateforme numérique pour l’importation et la construction automobile. Celui-ci ambitionne apparemment de mettre sur pied un important site industriel à Relizane. En tout, ce sont une dizaine de concessionnaires qui ont reçu des notifications préalables. Des concessionnaires versés, en premier lieu, dans l’importation des motocycles, suivis desengins de travaux publics, des poids lourds, de véhicules utilitaires légers et,enfin, de véhicules particuliers, tous segments confondus.Il est à priori clair que le dossier de l’automobile va trouver une issue d’ici quelques semaines. Si cette question tient en haleine beaucoup d’Algériens c’est parce que les prix, même du véhicule d’occasion, ont fortement augmenté, depuis l’arrêt en 2017 des importations, et à partir de 2019 du montage local. Désormais, les activités d’importation et de construction automobile locale seront régies par les « décret exécutif N°22-383 du 17 novembre 2022, fixant les conditions et les modalités d’exercice de l’activité de concessionnaire de véhicules neufs », et le « décret exécutif N°22-384 du 17 novembre 2022, fixant les conditions et les modalités d’exercice de l’activité de construction de véhicules ». Deux textes qui ont été mûrement réfléchis pour éviter de refaire les erreurs de la précédente expérience qui a été qualifiée d’échec.
Elyas Nour