Économie

Projet de loi de finances 2024 : Près de 173 milliards de DA affectés aux nouvelles wilayas

Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a indiqué hier lors du séance au Conseil de Nation dans le cadre des débats sur le projet de loi de finances 2024, qu’une enveloppe de près de 173 milliards de DA a été affectée aux dix nouvelles wilayas le cadre du budget pour le prochain exercice. Les dix nouvelles wilayas du Sud bénéficieront de crédits de paiement estimés à 172,8 milliards de DA, tandis que l’autorisation d’engagement globale s’élève à 228,1 milliards de DA, selon les chiffres présentés par M. Faid en réponse aux questions et préoccupations des sénateurs. Le ministre a précisé que 55% de ces montants seront destinés aux dépenses d’investissement (124,6 milliards de DA en autorisations d’engagement et 69,1 milliards de DA en crédits de paiement), touchant principalement les secteurs de l’Education, de l’Habitat, des Travaux publics, de l’Agriculture et de la Santé.En 2023 au titre des dépenses d’investissement, ces dix wilayas avaient bénéficié d’une enveloppe budgétaire globale estimée à 35,8 milliards de DA en autorisations d’engagement (dont 35 milliards de DA pour le nouveau programme) et 26,5 milliards de DA en crédits de paiement (dont 13 milliards de DA pour le programme en cours).  « Globalement et dans le budget de l’Etat pour l’exercice 2024, 596,73 milliards de DA en autorisations d’engagement et 511,24 milliards de DA en crédits de paiement ont été alloués aux wilayas du Sud, ce qui constitue respectivement 22% et 20% du total des affectations dédiées aux wilayas », a-t-il poursuivi.Evoquant les projets d’investissement gelés, M. Faid a souligné que les services financiers avaient recensé au 31 décembre 2022 quelque 4779 projets relevant des deux programmes centralisé et décentralisé avec une autorisation d’engagement de l’ordre de 3373 mds DA.La manne financière a permis de lever le gel sur les projets de priorité sectorielle ou territoriale. Un montant de 1806 mds DA leur a été alloué soit 54% du total des programmes gelés,  selon le ministre.Pour le ministre, « l’éradication du marché de change informel est un défi majeur nécessitant la conjugaison des efforts progressivement sur tous les plans pour la récupération de la masse monétaire du circuit informel », soulignant l’importance d’opérer « la réforme bancaire et financière pour atteindre cet objectif ». En réponse à une question sur le bilan des mesures prises pour atténuer l’impact économique de la crise sanitaire (COVID-19) sur les acteurs économiques, le ministre a déclaré que les mesures prises par la Banque d’Algérie et les banques opérant sur le marché, entre mars 2020 et mars 2022, ont permis de traiter un nombre « très important » de demandes de report ou de prolongation des échéances de la part des clients dans les secteurs public et privé.Ces mesures concernent 5.139 dossiers pour un montant total de 807 milliards de dinars, comprenant 261 dossiers liés aux entreprises publiques pour un montant de 448 milliards de DA, 3.432 dossiers liés aux entreprises privées (356 milliards de DA), et 1.446 dossiers liés aux particuliers (3 milliards de DA).Le ministère des Finances, en collaboration avec les banques publiques, a initié, à partir de janvier 2023, un plan d’action permettant aux opérateurs économiques ayant rencontré des difficultés financières liées à la pandémie de coronavirus, de bénéficier du rééchelonnement de leurs dettes pour une période déterminée, définie en accord avec les banques. Les conditions initialement accordées, notamment la réduction du taux  d’intérêt, seront maintenues.

R.N.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *