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Des soudanais agressés par des bandes criminelles à Casablanca : Maroc, un enfer pour les migrants

Des bandes criminelles ont attaqué à l’arme blanche des migrants soudanais dans la ville de Casablanca au Maroc, faisant plusieurs blessés, sans aucune intervention des autorités, a indiqué l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH). Des éléments criminels ont attaqué vendredi des immigrés soudanais à qui ils ont volé des téléphones et de l’argent, sans aucune intervention des autorités, a déploré la section Nador de l’AMDH. L’association marocaine a condamné ces attaques répétées, appelant les autorités marocaines à intervenir pour arrêter ces « gangs racistes » et protéger tous les demandeurs d’asile. Elle a, en outre, diffusé sur sa page Facebook une vidéo d’une marche organisée par des immigrés soudanais à Casablanca pour protester contre ces attaques criminelles et racistes, scandant des slogans contre le racisme et   arborant des pancartes sur lesquelles pouvait-on lire « Non au racisme, Non   à la discrimination, Non à la violence ». Selon des ONG, des personnalités internationales, des spécialistes des questions géostratégiques et des médias internationaux, le régime du Makhzen utilise la carte de la migration clandestine pour exercer des pressions et faire chanter des pays européens qui refusent de reconnaître sa prétendue « souveraineté » sur le Sahara occidental. Dans son rapport annuel de 2022, l’ONG Human Rights Watch (HRW) a rapporté les différents dépassements et violations des droits de l’Homme commis par le Maroc à l’encontre des réfugiés et demandeurs d’asile.  La loi de 2003 sur la migration au Maroc, toujours en vigueur, comprend des dispositions qui érigent en crime toute entrée irrégulière, sans aucune exception faite aux personnes réfugiées et en quête d’asile. « Des groupes de la société civile ont signalé que les autorités continuaient de placer arbitrairement des personnes migrantes dans des centres de détention prévus à cet effet, avant de les déplacer de force ou de les expulser », note le rapport. Selon le Mixed Migration Center, les arrestations de migrants et de   réfugiés par le Maroc ont augmenté à la mi-2022 à Laâyoune, au Sahara occidental occupé. Dans cette optique, l’AMDH a publié sur sa page Facebook les listes des migrants soudanais dans les prisons marocaines ainsi que celles des prisonniers décédés, regrettant que leurs familles ne peuvent pas venir au Maroc pour retrouver leurs enfants. En janvier dernier, elle avait aussi diffusé sur sa page Facebook, un témoignage-vidéo mettant en évidence la situation déplorable et inhumaine dans laquelle vivent les migrants subsahariens au royaume du Maroc.  La violence, la discrimination raciale et la promiscuité font partie du quotidien des migrants subsahariens entassés dans des conditions insalubres et inhumaines dans un campement de fortune à Ouled Ziane, à Casablanca, selon cette vidéo. En juin dernier, des dizaines de migrants d’Afrique subsaharienne ont été   sauvagement tués par la police marocaine lorsqu’environ 2.000 d’entre eux   ont tenté de passer la frontière entre   Nador (Maroc) et Melilla (Espagne).

APS

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