Monde

Les incendies font rage en Turquie et en Grèce

Plusieurs régions de Grèce continuaient de flamber hier , après une semaine de canicule qui a transformé le pays en « poudrière », alors que la Turquie affrontait une situation aussi critique . Athènes était envahie hieri par une odeur âcre et les fumées opaques de l’incendie, qui a repris la veille au pied du mont Parnès, après avoir brûlé plus de 1.200 hectares depuis mardi.Les trois monts qui encadrent Athènes disparaissaient sous un épais brouillard, tout comme le mont Lycabette, en plein centre, invisible lui aussi. A 30 km au nord de la capitale, le village d’Afidnes a flambé toute la nuit, laissant un spectacle de désolation, voitures calcinées, maisons détruites, arbres brûlés, ont constaté des journalistes de l’AFP.  Non loin, à Krioneri, les flammes ont brûlé maisons, entreprises et usines. « Le feu est incontrôlable. Je n’ai pas envie de partir, toute ma vie est ici », raconte, émue, Vassiliki Papapanagiotis.Une partie de l’autoroute reliant le nord au sud du pays y a été coupée par précaution tandis que 2.000 migrants ont été évacués du camp proche de Ritsona. Au moins 450 pompiers grecs s’efforçaient de venir à bout du feu, aidés de moyens aériens et terrestres, et de renforts français, suédois, roumains, suisses, israéliens et chypriotes.

Dans les deux pays voisins, les forêts flambaient, le feu dévastant habitations et entreprises, et forçant à l’évacuation des centaines d’habitants et de touristes.Du côté turc de la mer Egée, 208 feux ont été dénombrés depuis fin juillet, dont 12 étaient toujours en cours et 196 ont été maîtrisés, selon la présidence turque.Du côté grec, le vice-ministre de la Protection civile, Nikos Hardalias a estimé que 56 des 99 feux dénombrés jeudi étaient toujours actifs vendredi. Huit personnes sont mortes et des dizaines hospitalisées dans le sud de la Turquie. En Grèce, un habitant du nord d’Athènes a été tué par la chute d’un poteau électrique et 18 personnes ont été blessés, dont deux pompiers volontaires qui sont dans un état critique.Dans le sud du Péloponnèse, dans la ville touristique de Gytheio, 5.000 habitants et touristes étaient aussi priés de quitter leur logement et de se diriger vers une ville voisine, selon la chaîne de télévision publique ERT.En Turquie, sur le port d’Oren, Hulusi Kinic a refusé jeudi de suivre les centaines de villageois évacués par la mer des abords de la centrale thermique de Milas, dans le sud-ouest du pays.  Le feu qui s’était approché dangereusement de la centrale thermique locale, dont l’enceinte abrite des milliers de tonnes de charbon, a été éteint, selon la municipalité de Mugla.La course contre le feu se poursuivait vendredi, au 10e jour de crise, dans cinq provinces de Turquie, dont les régions touristiques d’Antalya et de Mugla, où d’autres évacuations ont eu lieu, selon la chaîne NTV.A Athènes, des SMS d’alerte prévenaient les voyageurs et les Grecs du « danger extrême d’incendies dans les prochains jours ».Les autorités interdisent « l’accès aux forêts et zones forestières » et conseillent d' »éviter tout déplacement » en raison de la pollution atmosphérique dans la capitale grecque.

R.I. avec AFP

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