Économie

Opep : La production de pétrole en baisse en mars

La production de pétrole de l’OPEP a chuté en mars. Une baisse causée par les arrêts induits par l’entretien des champs pétrolifères en Angola et de l’arrêt de certaines des exportations irakiennes. Selon a une enquête de l’agence de presse britannique Reuters, dont les résultats ont été publiés vendredi, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a pompé 28,90 millions de barils par jour (bpj) ce mois-ci, selon l’enquête, en baisse de 70 000 bpj par rapport à février. Avec les baisses en Angola et en Irak ce mois-ci, le respect de l’accord est passé à 173% des réductions promises, selon l’enquête, contre 169% en février. La production est en baisse de plus de 700 000 bpj depuis septembre, précise la même source. L’OPEP+ a abaissé son objectif de production de 2 millions de bpj, dont environ 1,27 million de bpj supportés par les 10 pays membres de l’OPEP.

L’OPEP et ses alliés ont convenu de réduire la production fin 2022 pour soutenir le marché alors que les perspectives économiques se détérioraient et que les prix s’affaiblissaient. Une réunion des principaux ministres de l’OPEP+ lundi devrait confirmer la politique existante. La production est nettement inférieure à la quantité ciblée de 930 000 bpj car de nombreux producteurs – notamment le Nigeria et l’Angola – n’ont pas la capacité de pomper aux niveaux convenus.

La plus forte baisse de la production à 100 000 bpj a été enregistré en Angola en raison d’un petit programme d’exportation et d’une opération de maintenance.

La deuxième baisse la plus importante est venue d’Irak, où les entreprises ont réduit leur production dans la région du nord du Kurdistan après l’arrêt du pipeline d’exportation samedi. L’augmentation des exportations du sud de l’Irak a limité le déclin, selon l’enquête. Les producteurs du Golfe de l’OPEP, l’Arabie saoudite, le Koweït et les Émirats arabes unis, ont maintenu un niveau élevé de conformité avec leurs objectifs dans le cadre de l’accord OPEP+, selon l’enquête. Parmi les pays à production plus élevée, la production nigériane a de nouveau affiché la plus forte augmentation de l’OPEP en mars, selon l’enquête, rapprochant le pays d’un objectif visant à porter la production à 1,6 million de bpj ce trimestre. La Libye, l’Iran et le Venezuela sont les trois producteurs exemptés des coupes de l’OPEP. La production iranienne et vénézuélienne est restée stable tandis que l’offre libyenne a légèrement diminué, selon l’enquête.

Notons que sur le marché les cours du pétrole ont clos la semaine de cotation en hausse vendredi et ont retrouvé leur niveau d’avant la crise bancaire.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a arraché 0,63%, pour clôturer à 79,77 dollars. Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain de même échéance, il a lui pris 1,74%, à 75,67 dollars.

Les prix ont été poussés vers le haut par l’arrêt des exportations du Kurdistan irakien.  Aucune issue ne semblait en vue vendredi dans le contentieux qui oppose les autorités Irakiennes et le gouvernement régional du Kurdistan Irakien. Depuis samedi, le transport de brut via l’oléoduc qui relie Kirkouk, en Irak, au port turc de Ceyhan, a été suspendu après une décision arbitrale favorable aux autorités Irakiennes. Le tribunal leur a reconnu le droit de contrôler l’ensemble des exportations de pétrole, y compris le brut extrait au Kurdistan Irakien Des discussions sont en cours mais dans l’attente d’une issue politique au dossier, le blocage empêche l’acheminment d’environ 450.000 barils par jour vers la Turquie.

Chokri Hafed

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