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Handisport : « Il est urgent de donner naissance au Comité Paralympique national algérien »

Le nouveau président de la Fédération algérienne handisport (FAH), Sid Ahmed Elasri, élu jeudi à la tête de l’instance fédérale, jusqu’à la fin de l’actuel mandat olympique (2021-2024), a estimé que le « temps est venu » pour la création du Comité Paralympique national algérien (NPC), et se mettre sur la même ligne avec les autres pays du monde, en conformité avec les statuts du Comité International Paralympique (IPC).

« Il est urgent de donner naissance du Comité Paralympique national algérien (NPC). Je pense que c’est le moment d’installer ce Comité qui va amortir la lourde charge de travail de la Fédération (FAH qui n’a plus la capacité de gérer dix disciplines, en plus des équipes nationales », a déclaré à l’APS, Elasri, en marge de son élection au Centre de préparation des équipes nationales à Souidania (Alger). La création du Comité Paralympique national algérien (NPC) est prévue dans la loi du sport 13-05 de juillet 2013 relative à l’organisation et au développement des activités physiques et sportives. En février 2015, une commission de réflexion créée au niveau de la FAH, et chargée d’élaborer le projet de statut du Comité National Paralympique (NPC), avait étudié les textes portant création du NPC et les statuts des commissions nationales ou fédérations spécialisées par types de handicaps. Par la suite, des propositions ont été remises à la tutelle, mais jusqu’à l’heure, le NPC n’a pas vu le jour. « La création du Comité Paralympique national permettra une avancée qualitative dans l’optique de développer davantage le sport pour handicapés, et il est important aussi que ce nouveau né ait une assise solide. Il permettra à nos athlètes de haut niveau d’avoir leur propre instance qui va les accompagner sur tous les plans, comme les autres pays qui ont déjà et depuis longtemps, leurs propres comités paralympiques », a précisé le nouveau président de la FAH, estimant que le manque de volonté de par et d’autres fait obstacle à la naissance de ce Comité paralympique algérien. La famille handisport attend avec impatience la concrétisation de ce projet et aspire à devenir membre de plein droit du Comité international paralympique (IPC) à l’instar de toutes les organisations et associations handisport dans le monde.  « L’assise existe, le projet est là, maintenant il faut une décision ferme qu’on doit prendre ensemble avec notre tutelle, le ministère de la jeunesse et des sports (MJS). Il y a deux ou trois propositions dans le sens de donner vie à ce comité, elles sont au niveau du ministère. On doit choisir la plus intéressante et applicable, mais surtout qui n’aura pas de charge sur l’Etat. Je pense que la première des choses est que la volonté politique accompagne ce projet qui doit voir le jour », a expliqué Elasri Sid Ahmed. L’espoir de toute la famille handisport repose sur le nouveau ministre de la jeunesse et des sports, Abderrahmane Hammad afin d’accélérer les choses et permettre aux athlètes d’élite, surtout, de respirer et d’avoir leur propre structure qui sera tenu de prendre en charge leurs préparations, mais aussi et surtout leurs doléances et soucis. « J’espère que sous l’ère du nouveau ministre, on verra enfin la naissance du NCP algérien et l’histoire du handisport algérien lui sera reconnaissante à vie », a souhaité le président de la FAH. Lors de son discours aux membres de l’AG, Elasri Sid Ahmed, à la tête d’un bureau composé de 12 autres membres s’était engagé à essayer de mettre de l’ordre à la Fédération, lui qui la connait très bien pour l’avoir présidée durant le mandat (2008-2012). « Je leur ai promis d’essayer, avec leur apport, de sauver le mandat et honorer nos engagements. Cela passera par le rassemblement de cette grande famille du handisport qui vit depuis quelques temps des turbulences. Je pense qu’il est temps de rétablir la confiance entre nous et la base et mettre fin aux conflits qui ont porté atteinte à notre fédération et donné une très mauvaise image à notre sport », a souligné Elasri.  La fédération algérienne handisport avait vécu des perturbations durant le précédent mandat (2016-2020) amenant le ministère à suspendre le bureau fédéral sur la base d’un rapport de l’inspection générale, mais aussi lors de l’actuel mandat (2021-2024) où les bilans du bureau fédéral avaient été rejetés par l’assemblée générale. Ce rejet des bilans a abouti à l’organisation des élections pour élire une nouvelle équipe qui est appelée à terminer le mandat, jusqu’après les jeux Paralympiques de Paris-2024. Cette échéance paralympique à laquelle tout le monde veut prendre part (athlètes, entraineurs, dirigeants) est toute proche, et les athlètes essayent, tant bien que mal, de se préparer afin d’être au meilleur de leur forme le jour « J ».

APS

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