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Session du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental le 19 avril : L’urgence d’une solution juste et durable

Le Conseil de sécurité discutera, le 19 avril, de la situation au Sahara occidental occupé. Une session qui intervient dans contexte particulier marqué par la poursuite des hostilités entre le Maroc et le Front Polisario.

Dans ce contexte, le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui, Said Ayachi, a indiquéque la session se déroule dans des circonstances difficiles. Intervenant sur les ondes de la Radio algérienne, Said Ayachi explique que l’évaluation du processus politique supervisé par les Nations Unies pour trouver une solution juste et durable au conflit au Sahara occidental aura lieu après la présentation du rapport du Secrétaire général et du rapport de l’envoyé spécial des Nations Unies pour le Sahara occidental Staffan De Mistura, un an et demi après sa nomination. Le président du CNASPS a également affiché un certain optimisme quant cette session du Conseil de sécurité actuellement présidé par la Russie, estimant que les risques de manipulation seront réduits, en ce qui concerne la résolution qui guidera les discussions sur le dossier du Sahara occidental, avec pour preuve le fait que la Russie a exprimé ses réserves sur la dernière résolution adoptée en octobre 2022. L’intervenant a également souligné que le Conseil de sécurité fonctionne avec des mécanismes préétablis dans la Charte des Nations unies et que la discussion à l’intérieur du Conseil de sécurité est soumise à l’article 6, c’est-à-dire que les membres du Conseil de sécurité énoncent une résolution non contraignante, et c’est là où réside le problème, car tant que les décisions ne sont pas contraignantes, le Maroc prend son temps et tergiverse alors que des dizaines de résolutions appellent à la tenue d’un référendum d’autodétermination, une demande vitale pour le peuple sahraoui. Si les discussions et les décisions étaient soumises à l’article 7, elles deviendraient contraignantes pour tous les pays concernés. Said Ayachi également a souligné que le dossier du Sahara occidental est une question de décolonisation et nécessite l’organisation d’un référendum d’autodétermination au profit du peuple sahraoui, rappelant dans le même contexte les obstacles rencontrés par l’envoyé spécial des Nations unies pour le Sahara occidental, De Mistura, « dans ses efforts pour mettre en place un processus crédible et sérieux qui conduira à une solution politique juste et durable pour le conflit au Sahara occidental ».

Notons que le Conseil de sécurité de l’ONU discutera, le 19 avril prochain, de la situation dans les territoires sahraouis occupés et de la mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO). En outre, le Conseil entendra également un rapport de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, et du chef de la MINURSO Alexander Ivanko, sur la situation actuelle dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc. Jeudi dernier, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a reçu son envoyé personnel pour le Sahara occidental qui l’a informé des résultats des consultations informelles et bilatérales que ce dernier a tenues avec les représentants des parties au conflit. Le briefing semestriel de De Mistura intervient alors que la guerre bat son plein au Sahara occidental occupé, comme l’a reconnu, la semaine dernière, le porte-parole du chef de l’ONU, Stéphane Dujarric. Auparavant, le représentant du Front Polisario auprès de l’ONU et coordinateur avec la MINURSO, Mohamed Sidi Omar, a eu des consultations bilatérales non officielles avec De Mistura, sur l’avenir du processus de paix au Sahara occidental. Elles ont porté sur l’état et l’avenir du processus de paix au Sahara occidental sous l’égide de l’ONU. Sidi Omar a souligné durant cette rencontre que « le règlement pacifique, juste et durable de la question de décolonisation du Sahara occidental ne peut être réalisé sans le respect total du droit inaliénable, non négociable et imprescriptible du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance ». Dans une récente déclaration à l’APS, le diplomate a déclaré que « parmi les conditions essentielles pour la relance du processus de paix, figure l’existence d’une véritable volonté politique chez l’Etat d’occupation marocain, en vue d’avancer vers une solution pacifique, juste et durable à la question de décolonisation du Sahara occidental ». Le peuple sahraoui « rejette catégoriquement la politique du fait accompli et les solutions qui sortent du cadre de la légalité internationale » et est déterminé à défendre « par tous les moyens ses droits sacrés et ses aspirations à la liberté et à l’indépendance », a-t-il rappelé. Pour lui, le Conseil de sécurité doit « mobiliser tous les outils diplomatiques à même d’obliger l’occupant marocain à tenir ses engagements en vertu du plan de règlement ONU-OUA, seul accord accepté par les deux parties, pour parvenir à une solution pacifique, juste et permanente au conflit, assurant le maintien de la paix et la sécurité dans la région ».

Chokri Hafed

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