Mines de Ghar Djebilet et de Tébessa : Accélérer la réalisation des lignes ferroviaires
Le département de l’Énergie et des Mines s’affaire en coordination avec celui des Travaux publics et des infrastructures de base à mettre en place la base logistique et les infrastructures nécessaires à l’exploitation de la mine de fer de Ghar Djebilet dans la wilaya de Tindouf et de la mine de phosphate de Oued El Hedba dans la wilaya de Tébessa, notamment les lignes ferroviaires pour le transport du minerai.
En effet, le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a co-présidé hier avec le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh, une réunion de coordination et de suivi concernant les projets d’infrastructures liés aux projets structurels de la mine de fer de Ghar Djebilet et le Projet phosphate intégré de Tébessa.
Selon un communiqué du ministère de l’Énergie et des Mines, la réunion a été l’occasion d’examiner les problèmes posés afin de lever les obstacles à la réalisation des projets liés notamment aux lignes de chemin de fer. Ainsi et au cours de cette réunion, deux exposés ont été présentés par le directeur général de l’Agence nationale d’études et de suivi des investissements ferroviaires (ANSERIF) sur les derniers développements des projets de lignes ferroviaires minières Annaba-Tébessa-Djebel Onk-Bled El Hadba et le projet de la ligne ferroviaire minière Ghar Djebilet-Béchar-Port d’Arzew. Il a également été question des projets de réhabilitation et de développement des lignes ferroviaires existantes dans le cadre du Projet phosphate intégré, notamment le lancement de travaux de dédoublement, de modernisation et de correction de la trajectoire de la ligne afin d’augmenter la capacité d’accueil de cette ligne minière (Annaba, Djebel Onk).
Il est utile de rappeler dans ce contexte qu’une première réunion de ce type avait été organisée au mois de février dernier pour lancer les discussions sur le transport par voie ferroviaire, son habilitation et son développement, en sus de l’alimentation en eau et autres infrastructures nécessaires à ces deux projets de développement minier. Un autre exposé avait alors été présenté sur les projets d’infrastructures relatifs à l’exploitation de la mine de Ghara Djebilet à Tindouf, notamment en ce qui concerne la base industrielle à créer dans la wilaya de Béchar, qui assurera l’opération de traitement et de transformation de fer brut extrait de Ghara Djebilet à des matières semi-finies, ainsi que les moyens de leur transport à travers la réalisation d’un projet d’extension de la ligne ferroviaire liant la mine de Ghara Djebilet (Tindouf) à Béchar.
Notons que le président de la République a récemment ordonné de parachever la mise en place des structures logistiques sur lesquels doit s’adosser les deux projets, minier. Il a également ordonné de procéder à l’aménagement et à l’exploitation, en concomitance, concernant les différents travaux, en vue de parachever l’exploitation de la mine de Gara Djebilet.
Rappelons enfin que l’Entreprise national de fer et de l’acier (Feraal) et le complexe sidérurgique Tosyali de Béthioua (Oran) ont signé, jeudi à Alger, un protocole d’accord de partenariat Feraal/Tosyali portant sur le lancement d’une unité de production de concentré de minerai de fer dans la wilaya de Bechar. Cet accord porte sur la mise en place d’une joint-venture entre les deux sociétés en vue de la réalisation, d’ici moins de 24 mois, d’une unité mixte de production de concentré de minerai de fer à partir de la mine de Gara Djebilet avec une capacité de 500.000 tonnes/an de concentré de minerai de fer à partir d’un million de tonnes de minerai. En ce qui concerne le Projet phosphate intégré, un pacte d’actionnaire avait été signé le 22 mars 2022 entre es groupes algériens Asmidal (filiale de Sonatrach) et Manal d’une part, les sociétés chinoises Wuhuan et Tian’an, pour la création, en partenariat, d’une société par actions de droit algérien pour entamer les activités préliminaires relatives au développement du projet. Représentant un investissement d’environ sept milliards USD, le PPI doit permettre de produire à terme 5,4 millions de tonnes d’engrais par an.
Samira Ghrib