Retraites et allocation de solidarité au menu du Conseil des ministres : Du nouveau pour le pouvoir d’achat
Pour contrer l’effet de l’inflation, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé plusieurs mesures pour hausser les revenus et ainsi améliorer le pouvoir d’achat des ménages. Ainsi, après la révision à la hausse des salaires, de l’allocation chômage et du seuil minimal des pensions de retraite, c’est au tour de l’allocation de solidarité de suivre.
En effet, président de la République a décidé hier d’une hausse de l’allocation de solidarité. Au cours d’un Conseil des ministres dont l’ordre du jour a été résolument orienté vers les questions sociales, le Chef de l’État décidé, dans un premier temps, de porter l’allocation de solidarité à 12.000 DA pour ceux qui perçoivent 10.000 DA et à 7.000 DA pour ceux qui perçoivent actuellement 3.000 DA. « Cette revalorisation touchera près d’un million de bénéficiaires » précise le communiqué des services de la présidence de la République qui a sanctionné les travaux de la réunion. Autre mesure validée au cours de ce conseil celle liée à la modification de la loi relative à la retraite pour l’adapter aux augmentations exceptionnelles des allocations et pensions, décidées par le président de la République en janvier 2023, « réitérant son engagement à poursuivre la stratégie d’amélioration du niveau de vie des citoyens, dont les retraités, une catégorie qui a beaucoup donné à l’Algérie au cours des années de service et qui mérite gratitude et valorisation », précise-t-on.
La réunion a également permis de prendre des mesures en faveur des hadjis. En effet, le Conseil des ministres a approuvé la réduction du coût du Hadj à 770.000 DA au lieu des 850.000 DA représentant le coût initial de l’année dernière.
Revoir la gestion de l’AEP
La question de la gestion des ressources en eau et de l’alimentation en eau potable a bien entendu été au cœur de ce conseil au regard des perturbations pluviométriques qui affectent actuellement le pays et des risques de sécheresse qu’elles induisent. Aussi et dans la mesure où le dessalement d’eau de mer a été choisi comme une option stratégique pour faire face au stress hydrique, le président de la République a mis en exergue la nécessité de généraliser les stations de dessalement de l’eau de mer tout au long du littoral algérien « comme plan stratégique, d’autant que la technologie de maîtrise des stations de dessalement est devenue purement algérienne », note-on.
Le chef de l’État a également ordonné de revoir les plans de gestion de la distribution d’eau « de manière à assurer une distribution équitable de l’eau potable entre les quartiers et selon un calendrier raisonnable », de même qu’il a ordonné d’assurer la distribution continue et rationnelle de l’eau face à la fluctuation pluviométrique aux niveaux national et international. Il a également enjoint « d’utiliser les dernières technologies pour réguler la consommation d’eau en vue de préserver cette ressource vitale ».
Le Conseil des ministres a également eu à se pencher hier sur le dossier de la police de l’urbanisme. Dans ce sens, le Président Tebboune a affirmé au cours de cette réunion que la police de l’urbanisme était « un impératif face au désordre que connait le domaine de l’urbanisme et en l’absence de surveillance et de suivi, notamment en matière de détournement des terres domaniales ». Selon le communiqué de la présidence, a police de l’urbanisme doit être placée sous tutelle ministérielle, et ses membres doivent avoir la possibilité d’être assistés par la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) et la Gendarmerie nationale et aura principalement comme tâches, dans le cadre de la loi, le contrôle rigoureux des documents, des pièces et de leur conformité, aussi bien pour les nouvelles constructions dans les quartiers des communes, que pour les extensions urbaines.
Dans ce contexte, le président de la République a ordonné l a mise en place d’une commission paritaire, en urgence, entre le secteur de l’Intérieur et celui de l’Habitat et de l’urbanisme, afin de parvenir à une mouture finale d’une loi régissant le fonctionnement et les missions de la police de l’urbanisme.
Chokri Hafed