19 pays souhaitent rejoindre le groupe des pays émergent : Les BRICS comme alternative
Pas moins de 19 pays ont exprimé leur souhait de rejoindre le groupe des pays émergents « BRICS », dont 13 ont déposé des demandes officielles. La question de l’élargissement des BRICS doit être tranchée lors du prochain Sommet de l’organisation prévu du 22 au 24 août prochain en Afrique du Sud. L’Algérie qui a été parmi les premiers pays à déposer une demande formelle d’adhésion bénéficie du soutien des poids lourds du groupe.
Le groupe des BRICS qui compte les cinq pays émergents que sont le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud s’impose aujourd’hui comme alternative au système imposé économique et financier imposé au lendemain de la seconde guerre mondiale et dominé par les pays du G7. Le groupe qui gagne en puissance et son poids dans l’économie mondiale commence à dépasser celui du G7 a lancé un processus d’élargissement sur l’impulsion de la Chine qui a proposé l’idée d’un BRICS+. Lequel processus intéresse de plus en plus de pays qui prennent conscience du rôle déterminant du groupe. Selon certaines données le bloc des BRICS contribue à 31,5 % du Produit intérieur brut (PIB) mondial contre 30,7 % pour le G7. La tendance devrait continuer à s’accentuer dans les prochaines années. Au-delà, les BRICS proposent des alternatives au système économique et financier assis sur les institutions de Bretton Woods et sur l’hégémonie du dollar en tant que principale monnaie de réserves et d’échanges au niveau mondial. C’est dans ce contexte que les BRICS ont mis en place une banque de développement, la banque des BRICS et s’attèlent à travailler sur des modèles qui encouragent les échanges entre les pays dans leurs monnaies nationales. Elle promeut également une approche économique assise sur la solidarité, le co-développement et le dialogue Nord-Sud. Une approche qui suscite de l’intérêt. Et c’est ainsi qu’à mesure qu’approche le prochain sommet des BRICS, prévu du 22 au 24 août en Afrique du Sud et qui doit jeter les bases et critères de l’élargissement, de plus en plus de pays affichent leur intérêt à rejoindre le groupe. L’ambassadeur de l’Afrique du Sud au sein du groupe BRICS, Anil Sooklal (photo), a ainsi annoncé lundi que treize pays ont officiellement déposé des demandes d’adhésion à ce bloc. « Treize pays ont présenté des demandes officielles d’adhésion au groupe des BRICS, et six autres l’ont fait de manière informelle. Nous recevons des demandes d’adhésion tous les jours », a-t-il déclaré dans un entretien accordé, à Bloomberg. M.Sooklal a également précisé que l’élargissement de la coalition des économies émergentes sera au cœur des débats lors du Sommet des BRICS prévu au Cap.
L’Algérie en tête
« Ce qui sera discuté, c’est l’expansion des BRICS et les modalités de cette expansion », a-t-il précisé, indiquant que d’autres « dossiers brûlants » seront évoqués, dont celui du Soudan.
Notons que l’Algérie a déposé une demande formelle d’adhésion au mois de novembre dernier et figurent parmi les pays qui disposent du plus grand soutien pour cette adhésion. Au cours d’un récent entretien avec la chaîne qatarie El Jazeera, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a affirmé que qu’il n’y a pas de refus des Etats membres des BRICS, soulignant que la Chine, la Russie et l’Afrique du Sud acceptent l’adhésion de l’Algérie au groupe. La réponse à l’adhésion de l’Algérie au groupe des « BRICS » sera cet été, et elle peut être dans une première étape en tant qu’observateur avant d’obtenir l’adhésion à part entière.
Notons qu’au mois de février dernier, le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrv a affirmé dans un entretien à RT Arabis que l’Algérie « est assurément en tête » de la liste des pays qui pourraient rejoindre les BRICS « compte tenu de ses caractéristiques ». Un mois plus tard la présidente du Conseil de la fédération de Russie Valentina Matvienko, a annoncé le soutien de Moscou à la demande d’adhésion de l’Algérie au groupe des BRICS. La Chine avait affiché officiellement son soutien à l’adhésion de l’Algérie aux BRICS dès le mois de septembre dernier par la voix de son ministre des Affaires étrangères Wang Yi.
Hocine Fadheli