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Sahara occidental : Diaz tacle de nouveau Sanchez

La candidate à la présidence du gouvernement espagnol et actuelle ministre du Travail, Yolanda Diaz, a renouvelé son engagement à soutenir la juste lutte du peuple sahraoui pour l’autodétermination et l’indépendance et a taclé Pedro Sanchez en affirmant que le gouvernement espagnol devrait recourir à tous les canaux d’influence pour faire pression sur le Maroc et faire respecter le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui .

Lors de sa rencontre avec le délégué du Front Polisario en Espagne, Abdullah al-Arabi, Mme Diaz a assuré l’engagement ferme de son parti politique Sumar (« additionner », dans le sens de « rassembler », ndlr) au peuple sahraoui. Cet engagement réaffirme la position de Sumar, une plate-forme politique espagnole de gauche qui, depuis le début, a placé la défense des droits de l’Homme et de la justice sociale dans le monde comme axes centraux de son programme d’action. En outre, Sumar souligne que « l’Espagne doit utiliser tous les canaux d’influence (aux niveaux bilatéral et multilatéral, et au niveau de l’Union européenne, des Nations unies et de l’Union africaine) concernant le Sahara occidental, afin de faire pression sur le Maroc », expliquant que « toute solution durable au conflit passe par des négociations avec le Front Polisario et le res pect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ». Dans ce contexte, Sumar insiste sur le fait que « le gouvernement espagnol devrait cesser de soutenir l’inclusion du Sahara occidental dans les accords de coopération bilatéraux entre l’Union européenne et le Maroc, qui ont été invalidés par la Cour de justice de l’Union européenne par de multiples décisions ». Considérée comme l’une des principales personnalités politiques d’Espagne, Mme Diaz, qui occupe également le poste de deuxième vice-présidente du gouvernement espagnol, a été claire et catégorique lors d’un dernier entretien lorsqu’elle a été interrogée sur sa position par rapport au Sahara occidental et le revirement du Premier ministre Pedro Sanchez, devenu le soutien numéro un de la politique expansionniste de Rabat. A la question de savoir si elle romprait l’accord avec le Maroc si elle devenait présidente, Mme Diaz a assuré que sa position à cet égard est « très claire » et confirmé qu’elle le ferait « sans aucun doute » . « J’ai une position très claire sur le Maroc et le Sahara occidental », a-t-elle insisté. « Je suis consciente qu’il faut bien sûr prendre au sérieux notre voisin le Maroc, mais il faut aussi savoir que le Maroc est ce qu’il est : une dictature », avait déclaré Yolanda Diaz qui s’est contentée d’avancer que sa re lation avec Rabat devait être basée sur le respect des droits de l’Homme et du droit international.

R.I.

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