Processus de paix au Mali : L’Algérie veille au grain
Le règlement de la crise au Mali, dans le strict respect de l’intégrité territoriale de ce pays du Sahel, est au cœur des efforts menés par l’Algérie dans le cadre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger. Des efforts qui se multiplient d’autant plus que ce processus de réconciliation est plus que jamais mis en danger, en raison de tensions grandissantes entre les autorités de Bamako et la coordination des mouvements de l’Azawad dans le Nord du Mali. Dans ce contexte, l’ambassadeur d’Algérie à Bamako, Riache El Houès a indiqué hier que l’Algérie déployait des efforts afin de ramener la paix entre les Maliens sur la base de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, dont les principes « extrêmement clairs » s’appuient sur « le respect de l’intégrité territoriale du Mali, de sa souveraineté et de son unité nationale ». En marge d’une table-ronde sur « Les relations historiques, commerciales, culturelles et humaines entre la Région du Touat (en Algérie, ndlr) et le Mali (ancien Soudan occidental) du XIIe au IXXe siècle », organisée conjointement à Bamako par l’ambassade d’Algérie au Mali et l’Association des amis de l’Algérie, le diplomate algérien a expliqué que « pour ce qui est du nord du Mali, il y a l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger qui repose sur des principes extrêmement clairs, à savoir le respect de l’intégrité territoriale du Mali, de sa souveraineté et de son unité nationale ». « Les efforts que nous déployons entrent dans ce cadre et dans cet objectif, à savoir ramener la paix avec le concours de tous les Maliens et de tous les signataires (de l’accord d’Alger) sur la base de ses principes clairs et précis », a-t-il dit. Interrogé sur la récente visite du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf à Bamako, M. El Houès a affirmé qu’elle avait pour but d’instaurer « un dialogue avec les frères Maliens au plus haut niveau pour voir comment faire avancer durablement le processus de paix au Mali ». Un processus, a-t-il rappelé, « dont l’Algérie assume le rôle de chef de file et pour lequel elle tient à cœur afin d’aider les frères Maliens à dépasser la situation d’impasse actuelle ».
Il est utile de rappeler que le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger Ahmed Attaf s’est rendu la semaine dernière au Mali pour renforcer les relations bilatérales et soutenir le processus de paix dans ce pays voisin, au momentoù les tensions se sont multipliées ces dernières semaines entre Bamako et les groupes politico-militaires du nord malien. Ahmed Attaf a eu des entretiens bilatéraux avec son homologue malien, Abdoulaye Diop, en présence du ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants et du ministre de la Réconciliation nationale chargé de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger. Sur place, le chef de la diplomatie algérienne a réaffirmé « la solidarité constante de l’Algérie et son soutien permanent à la République du Mali pour la réalisation des priorités de l’étape de transition et la concrétisation des échéances nationales permettant le retour du pays à la situation constitutionnelle dans les délais fixés de façon souveraine par le Mali, pays frère », saluant ses efforts visant « à faire face aux défis sécuritaires imposés par les menaces terroristes ». M. Attaf a souligné, en outre, la disponibilité de l’Algérie d’intensifier ses efforts visant à restaurer et conforter la confiance entre les parties maliennes signataires de l’accord et de les accompagner vers la cristallisation des consensus nécessaires pour aller de l’avant dans la concrétisation de l’accord sur terrain en vue de préserver l’unité du pays et son peuple ».
Chokri Hafed