Plus de 200.000 hectares proposés aux investisseurs dans le Sud : Le développement des cultures stratégiques s’accélère
La plateforme numérique pour l’investissement dans les cultures stratégiques dans le Sud a été ouverte hier. Plus de 200.000 hectares sont proposés aux opérateurs qui souhaitent investir dans l’agriculture industrielle.
Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a annoncé, hier dans un communiqué, l’ouverture de la plateforme numérique de l’Office de développement de l’agriculture industrielle en terres saharienne (ODAS) et a invité les opérateurs intéressés par les investissements agricoles stratégiques dans les wilayas du Sud à s’inscrire via cette plateforme. Une opération qui devrait durer trois semaines, sois jusqu’au 4 juin prochain. Une opération qui s’inscrit dans le cadre de la démarche dont l’objectif est de consolider la sécurité alimentaire et développer les cultures stratégiques, notamment la céréaliculture.
D’ailleurs le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni a indiqué il y a quelques jours que son département entend porter les surfaces agricoles sahariennes destinées à la céréaliculture à un million de dinars d’ici à la fin de l’année. Le 7 mai, le ministère de l’Agriculture avait annoncé l’affectation d’une troisième assiette foncière destinée aux investisseurs intéressés par les cultures stratégiques à travers les wilayas du Sud, d’une superficie globale de 227.483 hectares. Ces assiettes foncières sont réparties sur 40 périmètres dans 8 wilayas. Il s’agit des wilayas d’Adrar (29.622 hectares répartis sur 7 périmètres), d’Ouargla (33.114 hectares répartis sur 4 périmètres, de Timimoun (20.273 hectares répartis sur 4 périmètres) et de Touggourt avec 19.507 hectares répartis sur 5 périmètres. Une superficie de 14.546 hectares répartis sur 3 périmètres a également été affectée au profit des investisseurs dans la wilaya d’El Menia, 20.964 hectares répartis sur trois répartis sur trois zones dans la wilaya de Djanet, 71.911 à Illizi répartis sur 11 périmètres, ainsi que 17.466 hectares répartis sur 3 périmètres dans la wilaya de Laghouat. Intervenant à ce propos sur les ondes de la Radio algérienne, le Directeur général de la régulation foncière agricole au ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Wahid Tifani, a indiqué que » l’ouverture de la plateforme numérique s’inscrit dans le cadre de la numérisation du secteur et de la simplification des procédures et de l’enregistrement, ce qui contribuera à l’examen des dossiers des investisseurs en toute transparence ».
Le même responsable a également rappelé que « deux portefeuilles fonciers ont été attribués, le premier d’une superficie de 134 000 hectares et le deuxième d’une superficie de 97 000 hectares », soulignant que « plusieurs investisseurs ont reçu des concessions. Ainsi, 140 investisseurs ont reçu des concessions dans le cadre de l’attribution de la première opération etalors que 77 autres ont en bénéficié dans le cadre de l’opération qui a suivi. Le même responsable a également évoqué le dossier des fermes pilotes, au lendemain de la décision du président de la République qui a ordonné une nouvelle feuille de route pour la gestion de ces fermes. Tifani a expliqué qu’il y avait « 174 fermes pilotes recensées à travers le territoire national, relevant de plusieurs complexes industriels placés sous tutelle ».
Il a souligné que « ces complexes industriels possèdent des fermes pilotes, certaines destinées à la production végétale et fourragère, et d’autres à la production animale ».
Il a également ajouté que « ces fermes pilotes ont pour fonction de répondre aux besoins du marché et de garantir la stabilité et l’abondance des produits alimentaires ». Pour rappel, lors du Conseil ds ministres tenu dimanche, le Président Abdelmadjid Tebboune a ordonné d’élaborer une nouvelle vision approfondie, à soumettre au plus tard dans un mois, qui « dégagerait une approche globale à même de mettre en avant le nouveau rôle de ces fermes et le cadre juridique devant les régir et en préserver la pérennité à travers toutes les régions du pays, en fonction de la vocation agricole de chaque région ».
Il a également ordonné de « transformer les fermes pilotes en pépinières pour les ressources animales et végétales, soit une locomotive pour la recherche et le développement du secteur agricole, dans le cadre du processus de développement de l’économie nationale ».
Lyes Saidi
