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Révision du statut des enseignants et chercheurs universitaires : Des mesures pour valoriser la recherche scientifique

Les mesures annoncées dimanche en Conseil des ministres en faveurs des enseignants et chercheurs été universitaires ont été saluées hier. Ainsi, Abdelkrim Chelghoum, directeur de recherche à l’USTHB, a estimé hier sur les ondes de la Radio algérienne que l’ensemble des mesures annoncées vont permettre de valoriser l’université algérienne et de faire du secteur de l’enseignement supérieur une locomotive du développement national.

« La recherche scientifique a été, pendant des années, le parent pauvre, avec une part du PIB de 0,28%, dont 92% sont destinés aux salaires. » a-t-il indiqué. M. Chelghoum assure que les prochaines assises du secteur vont apporter des solutions aux « carences » de l’université et proposer des perspectives pour la valorisation de la recherche scientifique en établissant des partenariats avec l’exécutif et les entreprises.

De son côté, la Fédération nationale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (FNESRS) s’est félicitée, dans un communiqué, des décisions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune concernant la révision globale du statut des enseignants du supérieur ainsi que des salaires des enseignants et des chercheurs universitaires. Ces décisions se veulent « une confirmation et une traduction des efforts consentis par l’Etat dans le cadre de la mise en œuvre du 41e engagement du programme du président de la République visant à ériger l’université en locomotive de la société et sa ressource stratégique dans le souci de promouvoir la connaissance et la transition énergétique, et d’encourager l’innovation et le développement scientifique au service des objectifs de développement », souligne le communiqué. Les mesures relatives à la « révision du statut de l’enseignant chercheur, du chercheur permanant et du professeur hospitalo-universitaire, ont un lien avec un chantier particulièrement important dans le contexte de la dynamique que connait le système juridique national dans tous les secteurs depuis le dernier amendement constitutionnel de 2020 », estime la Fédération, affiliée à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA).  Il s’agit également d’une démarche, poursuit la FNESRS, « reflétant une véritable volonté de l’Etat d’assurer toutes les conditions à même de promouvoir l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, et de prendre en charge la catégorie des enseignants chercheurs et des chercheurs permanents sur le plan socio-professionnel ». La même fédération a salué, par ailleurs, la vision portée actuellement par le secteur de l’enseignement supérieur basée sur « l’ouverture sur les autres missions que pourrait accomplir l’enseignant chercheur et le chercheur permanent à travers la culture entrepreneuriale et la contribution aux activités et aux services créateurs de richesse ». Le syndicat a cité, dans ce sens, « la réalisation de 136 établissements et bureaux d’études au niveau de 115 universités », estimant qu’il s’agit d »un indicateur positif » de l’efficience de la démarche tendant à assoir la culture entrepreneuriale, avant d’inviter les enseignants à adhérer à cette démarche. Quant à la décision relative au recrutement des titulaires de diplômes de magistère et de doctorat, la fédération a affirmé « qu’elle témoigne de l’attachement de l’Etat à préserver ses compétences et son élite universitaire », précisant que le recrutement dans cette catégorie se fera via plusieurs mécanismes. Parmi ces mécanismes, elle citera le recrutement en tant qu’enseignants-chercheurs et enseignants chercheurs permanents, et en tant que cadres au sein des différentes entreprises publiques, outre le recrutement en tant que contractuels à l’université ou dans les centres de recherche avec des contrats renouvelables au même salaire que les permanents.

R.N.

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