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Mohamed Charfi, président de l’Autorité nationale indépendante des élections

« L’ANIE est l’une des revendications du hirak »

L’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) a préparé tout un arsenal juridique pour assurer le bon déroulement du référendum sur la nouvelle Constitution prévu pour le 1er novembre prochain. C’est ce qu’à déclaré en substance à la Radio nationale Mohamed Charfi, président de l’ANIE.

Selon Mohamed Charfi, les premières interventions audiovisuelles, s’inscrivant dans le cadre de cette campagne pour le référendum, augurent d’ores et déjà d’un bon déroulement de cette campagne mais ils augurent surtout du chemin que prend le pays vers l’instauration d’une démocratie réelle. Chaque intervenant a le droit à cinq ou six minutes d’antennes et les enregistrements sont répartis selon la programmation établie par les services de l’audiovisuel en Algérie, sous la supervision de l’ANIE qui joue, dit-il, le rôle d’arbitre, mais est aussi chargée de l’organisation et de la proclamation des résultats.

La constitutionnalisation de l’autorité indépendante des élections (ANIE) , est selon son président Mohamed Chorfi, un grand acquis qui épargnera toute sorte de tentations notamment celle de viser l’accaparement du pouvoir. Il a indiqué que la création de cette instance indépendante comme jette des bases pouvant servir les futures générations pour un déroulement transparent et régulier des élections quelqu’en soit la nature.

« Nous n’avons pas honte de dire que l’Autorité indépendante des élections est l’enfant du Hirak », déclare Mohamed Charfi rappelant que la création de cette autorité est l’un des points revendiqués par le mouvement citoyen du 22 février 2019. Il ajoutera que des membres de ce mouvement font partie de l’autorité dont il a la charge.

Il appellera à la sauvegarde de cet acquis car, dit-il, il est plus aisé d’avoir des acquis que de les maintenir.

Il plaidera sur sa lancée en faveur  d’un référendum  libre pour, dit-il, ne pas nous mentir à nous-mêmes et mentir à l’histoire du fait, ne cessait de le répéter que ce référendum est un « rendez-vous historique  pour l’instauration d’une réelle démocratie et d’une Algérie réellement nouvelle ».

Le président de l’ANIE a estimé que référendum sur la Constitution est le point de départ pour l’instauration du changement exigé par le peuple. « Ce changement exigé est une évidence historique, cette Constitution répond à des standards universels dans l’instauration de la démocratie » ; soutient le président de l’Anie tout en défendant le principe de l’adaptation de la nouvelle Constitution aux exigences populaires.

Plus loin, il évoquera  le rôle de la société civile qui dit-il sera la locomotive de tous les changements qui vont s’opérer dans le pays. Il citera le rôle joué par la société civile dans la lutte contre la propagation du coronavirus, ce qui est selon lui une preuve que cette société civile est capable de jouer de grands rôles à l’avenir.

Le président de l’ANIE a également tenu à rappeler que les constantes nationales sont sacrées et nul n’a le droit de les toucher. A part dit-il ces limites à ne pas dépasser, tous ont le droit d’exprimer son avis à condition de répondre aux normes exigés dans les textes de lois du pays comme la représentativité au sein de la société.

Le président de l’ANIE se dit confiant quant à la réhabilitation de la confiance entre le citoyen et les dirigeants grâce dit-il aux changements qu’apportera cette nouvelle Constitution rejetant ce qu’il qualifie de la politique de la chasse aux sorcières.

Boubekeur Amrani

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