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Prévention des risques majeurs : Vers la révision de la législation nationale

Un nouveau texte sera soumis prochainement au Gouvernement dans le cadre de la révision du système nationale de prévention des risques majeurs.

La prévention et la préparation à la gestion des risques majeurs est aujourd’hui une priorité pour l’ensemble des pays. L’intensité des catastrophes naturelles, notamment dans le sillage du changement climatique et la multiplication des phénomènes climatiques extrêmes qu’il induit impose une adaptation des mécanismes de gestion et de prévention des catastrophes, tout comme le récent séisme dévastateur en Turquie et en Syrie rappelle toute l’importance d’être préparé à faire face à ce genre de risques majeurs. Une question qui a été depuis samedi au plusieurs de rencontres organisées à l’occasion de la commémoration du 20e anniversaire du séisme de Boumerdès, lequel avait fait près de 3.000 morts et un millier de disparus en 2003. C’est dans ce contexte que des Journées portes ouvertes sur le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG) ont été organisées hier sous la supervision du ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du Territoire, Brahim Merad. L’occasion pour le ministre d’annoncer une révision « exhaustive » de la base législative du système national de prévention des risques majeurs. Le ministre qui a assuré que l’Etat « ne ménagera aucun effort pour préserver la sécurité des citoyens et de leurs biens » a expliqué que  que « dans le cadre de la mise en œuvre des instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, portant modernisation de notre système national de prévention des risques majeures, le ministère de l’Intérieur s’attelle à une révision exhaustive de sa base législative, à travers un nouveau texte juridique à soumettre prochainement au Gouvernement, visant l’adaptation de la stratégie nationale de gestion des risques majeurs ». Cette loi « permettra de définir les mécanismes de prévention et d’intervention en recensant les conséquences de chaque risque, outre le niveau de fragilité de l’infrastructure et de l’environnement dans le cadre du développement national durable », a-t-il précisé. Compte tenu de l’importance des outils scientifiques dans l’augmentation du niveau de lutte contre les risques majeurs, les services du ministère œuvrent également à « la création d’un programme national de recherche scientifique et de développement technologique dédié à la gestion des risques des séismes au niveau du CRAAG », a poursuivi M. Merad. Selon le ministre, ce programme vise à « définir et à développer les méthodes et les outils scientifiques et technologiques propices et efficaces, avec un coût économique acceptable ». Après avoir fait état de « l’élaboration d’un plan global de prévention contre le risque sismique qui définit le classement des zones sismiques en vue d’obtenir l’information adéquate et recomposer l’équilibre des structures », le ministre a insisté sur l’impératif de tenir compte, au titre de ce plan, des « résultats des études des risques et des zones sismiques bien définis dans la planification et l’aménagement du territoire. Le ministre a souligné la nécessité « d’améliorer l’accès des citoyens aux systèmes d’alerte précoce et aux informations relatives aux risques sismiques à travers l’élargissement et l’intensification du réseau de surveillance et de contrôle sismique du territoire relevant du CRAAG ».  Qualifiant le séisme qui a secoué la wilaya de Boumerdes le 21 mai 2003, d’une magnitude de 6,8 degrés sur l’échelle de Richter, de l’une des plus grandes catastrophes ayant frappé l’Algérie, M. Merad a souligné que cette catastrophe avait constitué « un tournant décisif » en ce sens qu’elle a permis de revoir le système national des risques majeurs et de réfléchir aux moyens de faire face efficacement aux risques sismiques. Il a affirmé, dans ce sens, que les autorités publiques « n’ont ménagé aucun effort pour préserver la sécurité des citoyens, de leurs biens et des infrastructures de base à travers l’amélioration des capacités de réponse aux catastrophes, le renforcement de la formation continue et de la préparation opérationnelle, outre l’échange des expertises internationales ». A cet effet, il a cité « la mise en place d’une feuille de route en association avec les différents secteurs ministériels à la faveur de la prise de mesures proactives qui seront concrétisées conformément à des normes bien précises ».

Hocine Fadheli

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