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L’envoyé spécial pour le Sahara occidental Staffan de Mistura restera à son poste : L’ONU brime sèchement le Makhzen

L’Organisation des Nations unies a une nouvelle fois apporté un démenti ferme et sans détours à la propagande Makhzenienne à propos de l’envoyé spécial du SG de l’ONU au Sahara occidental, Staffan de Mistura.

Le régime marocain aimerait voir un nouvel émissaire de l’ONU jeter l’éponge et saborder les efforts onusiens de règlement juste de la question saharaouie. Un désir qu’il confond avec réalité, dans la mesure où la machine de propagande makhzenienne s’est affairée ces derniers jours pour monter de toute pièce une histoire sur une supposée démission d de l’envoyé spécial du SG de l’ONU au Sahara occidental, Staffan de Mistura. Un mensonge de plus que les Nations unies ont démenti de la manière la plus ferme affirmant que Staffan de Mistura restera à son poste. Le Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, a opposé « un démenti catégorique aux informations relayées par certains médias selon lesquelles M. Staffan de Mistura, envisageait de démissionner ». « M. de Mistura entend maintenir et intensifier ses contacts avec tous les acteurs concernés et les partenaires internationaux dans différents formats, dont des visites et des réunions bilatérales », a ajouté M. Dujarric, affirmant que « M. de Mistura apprécie l’appui des membres du Conseil de sécurité et du Groupe des Amis du Sahara occidental, comme il a pu le voir lors de ses réunions à New York ».

Revers diplomatique

C’est devenu une habitude pour le régime marocain qui ne gêne pas d’actionner sa machine de propagande pour distiller les mensonges les plus invraisemblables, et notamment en ce qui concerne le dossier du Sahara occidental et notamment lorsqu’il subit des revers diplomatiques sur cette question. Il est vrai que les médias affidés du Makhzen ont tenté à travers tous le scénario monté autour de De Mistura, faire de la gifle assénée par le département d’État US en acquis et de présenter le Maroc comme acteur prônant le dialogue et la coopération face à des adversaires intransigeants. Il n’en est rien. Le ministre marocain des affaires étrangères Nacer Bourita s’est fait renvoyer comme un mal propre par deux fois cette année par Washington sur la question du Sahara occidental. Pas plus que la semaine dernière, le secrétaire d’État US, Antony Blinken a eu dimanche un entretien téléphonique avec Nasser Bourita et au cours duquel le chef de la diplomatie américaine a réaffirmé le soutien « total » des États-Unis aux efforts de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura, pour parvenir à une « solution politique durable » et « digne » pour le peuple du « Sahara occidental » et pour la région. En termes plus clairs, Washington a totalement évacué la reconnaissance unilatérale de Donald Trump quant à une prétendue « marocanité » du Sahara occidental, mais insiste sur un règlement onusien du conflit lequel passe bien évidemment par l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. Il va sans dire aussi que Rabat a toujours fait obstacles aux efforts onusiens de règlement du conflit. Un entêtement et une intransigeance qui a fait échec aux efforts de deux envoyés de l’ONU, James Baker et Horts Kohler. Le Makhzen s’enferme d’ailleurs dans la même attitude en tentant d’imposer son pseudo-plan d’autonomie irréalisable d’ailleurs, mais aussi en cherchant à éviter les discussions bilatérales directes avec la RASD, en cherchant à imposer le format des tables rondes et à impliquer à n’importe quel prix l’Algérie qui n’est d’ailleurs pas partie prenante du conflit. Et toute cette litanie sur l’Algérie, devenue lassante d’ailleurs, et relayée à foison la propagande makhzenienne a, au final, un seul objectif, celui de détourner l’attention de l’opinion publique marocaine des véritables problèmes auquel fait face le Maroc. Une grave crise économique et sociale qui enfonce la population dans la misère, associée à une crise politique majeure, avec un roi malade et absent.

Lyes Saidi

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