Sécurité et migration : L’Algérie promeut une vision globale assise sur le développement
L’Algérie et la Grande-Bretagne renforcent leurs échanges dans le domaine lié à la sécurité. Ainsi, quelques semaines après la visite que le ministre de d’Etat chargé des Forces armées britanniques a effectué en Algérie au mois de février dernier, c’est le ministre d’Etat britannique à l’Immigration, Robert Jenrick a fait une halte à Alger. Une visite qui s’inscrit dans le cadre d’une tournée dans plusieurs pays du bassin méditerranéen pour discuter des questions liées à l’immigration, notamment illégale. L’officiel britannique a d’ailleurs été reçu à Alger par le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du Territoire, Brahim Merad. Des entretiens qui ont permis d’évoquer « l’état des relations de coopération bilatérale, notamment la coopération sécuritaire », comme le précise
un communiqué du département de l’Intérieur mais aussi d’exposer l’approche algérienne en ce qui concerne les dossiers liés à la sécurité et aux questions migratoires. Une approche globale qui prend aussi et surtout en considération les facteurs de développement dans le traitement de ces questions en plus des moyens mobilisés au quotidien pour la consolidation de la sécurité aux frontières. Ainsi et selon le même communiqué, Brahim Merad a mis en exergue « la priorité accordée par notre pays au renforcement de la sécurité », soulignant que « l’approche algérienne repose sur la mobilisation de tous les moyens matériels, humains et technologiques, ainsi que sur la dimension de développement, notamment au niveau des régions frontalières, et la coordination avec les pays du voisinage ». C’est justement dans ce contexte que l’Algérie mise sur des projets concrets sur le terrain afin de soutenir le développement en Afrique et particulièrement dans son environnement immédiat. Le ministre de l’Intérieur a ainsi rappelé lors de ces entretiens « la décision du président de la République d’affecter un montant d’un milliard de dollars pour le financement de projets de développement en Afrique ». Il a appelé, dans ce sens, à « l’élargissement des domaines de coopération commune, notamment les domaines économiques hors hydrocarbures dans le sillage du nouveau système de facilitation de l’investissement et de la dynamique prometteuse enclenchée dans le pays », ajoute-t-on de même source. Pour sa part, le ministre britannique a salué « les efforts exceptionnels de l’Algérie et son expérience dans le domaine du renforcement de la sécurité des frontières et de la lutte contre le crime organisé transfrontalier », exprimant sa volonté de « renforcer et d’appuyer la coordination sécuritaire, notamment à la lumière des défis communs auxquels font face les deux pays ».
Hocine Fadheli