Attaf s’entretient avec plusieurs responsables onusiens à New York : A l’heure de l’Afrique
Grâce aux efforts de médiation et son expérience dans le règlement des crises et conflits, notamment en Afrique, et à ses positions constantes en faveur du respect du droit international et du multilatéralisme, l’Algérie s’impose en tant qu’acteur majeur qui peut apporter une contribution notable à la paix et à la sécurité internationales, en siégeant au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies.
C’est d’ailleurs le point focal de la campagne que mène actuellement le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, à New York dans le cadre de la candidature de l’Algérie à un siège de membre non-permanent du Conseil de sécurité. Une candidature qui a d’ailleurs reçu un large soutien de la part de l’Union africaine, de la Ligue arabe, de l’OCI et de plusieurs pays amis et partenaires.
Le rôle de l’Algérie au sein de l’ONU, sa coopération avec l’organisation multilatérale et ses positions en faveur du multilatéralisme ont d’ailleurs été au cœur des entretiens que le chef de la diplomatie algérienne a eu avec les responsables onusiens. Et comme l’Algérie s’est engagée à faire entendre la voix de l’Afrique au sein des structures onusiennes, les dossiers qui concernent le continent ont été au menu des discussion que le ministre des Affaires étrangères a eues avec le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, ainsi que d’autres responsables onusiens. D’ailleurs, et selon un communique du MAE publié hier, Ahmed Attaf a eu des entretiens avec la Vice-Secrétaire générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Amina Mohammed et la Secrétaire générale adjointe aux affaires politiques à l’ONU, Rosemary DiCarlo.
Le Chef de la diplomatie algérienne s’est ainsi passé en revue avec Rosemary DiCarlo, avec qui il a passé en revue plusieurs dossiers politiques constituant « les principaux axes de la coopération entre l’Algérie et l’ONU en vue de la promotion de la paix, de la sécurité et de
la stabilité dans la région et tout le continent », précise la même sources. Les deux parties ont également évoqué les développements des crises au Mali, en Libye et au Soudan, outre les défis sécuritaires grandissants dans la région sahélo-saharienne. Elles ont abordé, en outre, les perspectives de relance du processus politique au Sahara occidental et des négociations directes entre les deux parties du conflit, le Royaume du Maroc et le Front Polisario, et ce, dans le souci de parvenir à une solution juste et durable garantissant au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination, avant de convenir de poursuivre le dialogue et l’échange d’informations et d’analyses de manière régulière, en sus de la coordination et du renforcement des efforts, notamment dans la perspective de l’adhésion de l’Algérie au Conseil de sécurité pour la période 2024-2025.
Un engagement ferme pour l’Afrique
Lors de sa rencontre avec Amina Mohammed, Ahmed Attaf a évoqué « les relations de coopération entre l’Algérie et l’ONU dans les domaines liés à la mise en œuvre du plan de développement durable de 2030, adopté comme cadre général pour l’orientation de l’action de développement aux niveaux national et international », précise le communiqué. Il a notamment mis en avant l’engagement de l’Algérie envers l’Afrique. En effet, les deux parties ont évoqué notamment « les perspectives de renforcement du soutien international au profit du continent africain en vue d’appuyer ses efforts visant à réaliser la croissance et la prospérité commune dans le contexte de la relance des grands projets continentaux à l’image de la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAf) ». C’est dans ce contexte que le ministre des Affaires étrangères a mis en relief les efforts consentis par l’Algérie en faveur d’une démarche assise sur le développement et la prospérité sur le continent africain, et notamment à travers l’action de l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement. Il a ainsi présenté les démarches initiées par l’Algérie sous la conduite du Président Tebboune « en vue de soutenir la stabilité sécuritaire du continent africain et encourager sa croissance économique à travers les différents projets de développement économique dont le financement et la concrétisation sont supervisés par l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le
développement dans plusieurs pays africains frères ». Pour rappel, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a rencontré auparavant le Secrétaire général de l’ONU. « Plusieurs dossiers régionaux ont abordé par les deux parties, à l’instar de la situation dans la région du Sahel et du Sahara occidental et les développements politiques en République du Mali à la lumière des efforts déployés par l’Algérie pour assurer la reprise de la voie de la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation, ainsi que les crises en Libye, au Yémen et au Soudan, et les efforts des Nations unies pour relancer la voie diplomatique pour la décolonisation du Sahara occidental », a-t-on indiqué. Dans ce sens, Antono Guettres a « exprimé sa fierté pour les rencontres qu’il a eues avec le président de la République et le souci qu’il a perçu chez lui concernant le renforcement du rôle de l’ONU dans l’action multilatérale face aux défis auxquels la communauté internationale est confrontée au niveau mondial. Il a également a salué le rôle de la diplomatie algérienne pour son soutien à la stabilité en Libye et au Mali et sa contribution concrète pour booster les objectifs de développement durable dans la région et l’ensemble du continent ». Notons que l’élection pour le renouvellement des membres non-permanents du Conseil de sécurité est prévue mardi prochain.
Lyes Saïdi