Présidentielle au Liban : Nabih Berry convoque le Parlement le 14 juin
Le président du Parlement libanais, Nabih Berry, a convoqué lundi les députés à une séance électorale, le 14 juin courant, pour élire un nouveau président de la République, alors que le Liban est en proie à une double vacance du pouvoir exécutif depuis la fin du mandat de Michel Aoun, fin octobre 2022. Cette annonce intervient après que le Courant patriotique libre (CPL,aouniste), ainsi que plusieurs partis et députés de l’opposition, ont officialisé au cours du week-end leur soutien à la candidature du chef du département Moyen-Orient et Asie centrale du Fonds monétaire international (FMI), Jihad Azour, à la présidentielle, face à celle du chef du courant des Marada, Sleiman Frangié, soutenu par le tandem chiite Hezbollah-Amal. Le député de Zghorta, Michel Moawad, soutenu jusque-là par une partie de l’opposition, a annoncé dimanche, lors d’une conférence de presse, le retrait de sa candidature au profit de M. Azour. Prenant la parole à la suite de cette annonce, le député des forces du changement, Marc Daou, a indiqué que « 32 députés issus de différents blocs » se sont entendus sur la candidature de M. Azour, « un candidat qui pourrait
aider le Liban à dépasser la crise ». Lors des onze séances parlementaires électorales organisées entre septembre 2022 et janvier 2023, aucun candidat, officiel ou non, n’a obtenu la majorité requise et, après un premier tour de vote, la majorité des
députés se sont retirés de l’hémicycle, provoquant un défaut de quorum. M. Berry estime que chaque nouvelle séance parlementaire constitue « un nouveau premier tour de vote », au cours duquel une majorité des deux tiers des députés (soit 86 voix) sont nécessaires pour aboutir à l’élection d’un président. Au second tour, la majorité simple (65 votes) est requise.
APS