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CNESE : Intégrer dimension environnementale dans l’évaluation des politiques publiques

L’Algérie et l’Union européenne (UE) lancent un projet de jumelage institutionnel au profit du Conseil national économique social et environnemental (CNESE). Ce projet portant « appui au renforcement des capacités du CNESE dans l’intégration de la dimension environnementale dans l’évaluation des politiques publiques », a été lancé hier mardi à Alger, lors d’un séminaire tenu en présence de représentants des différents départements ministériels et organismes intervenant dans ce projet. Baptisé « Tashil » (facilitation, Ndlr), le projet, en coordination également avec le Conseil économique social et environnemental français (CESE), s’inscrit dans le cadre des objectifs du programme « Facilité aux priorités du partenariat UE-Algérie », axé sur l’énergie, l’environnement et le développement durable et vise à « soutenir le CNESE dans ses nouvelles responsabilités en matière de l’évaluation environnementale des politiques publiques ». L’occasion a permis au secrétaire général du CNESE, Mohamed El Amine Djafri, lors de son allocution d’assurer que notre pays, pleinement engagée dans la réalisation de l’agenda 2030 et les différents accords climatiques, place la question de l’environnement et la protection du climat « au cœur de ses politiques à la faveur de l’intégration de la dimension environnementale dans les différentes stratégies sectorielles et les plans et programmes de développement ». Djafri affirmera que la similarité des défis climatiques et environnementaux auxquels font face l’Algérie et les pays européens rend la réalisation du projet d’appui au renforcement des capacités du CNESE dans l’évaluation des politiques publiques dans sa dimension environnementale « plus importante », eu égard de « la nécessité de coordonner les actions entreprises au niveau régional pour une prise en charge optimale des enjeux climatiques ». 

Le SG du CNESE indiquera en évoquant le projet de jumelage institutionnel entre l’Algérie et l’UE, que celui-ci, d’une durée de 18 mois, abordera « un domaine complexe qui implique plusieurs secteurs, plusieurs institutions et devant tendre vers des résultats et des objectifs transversaux ». Il permettra au CENSE, à l’issue de la concrétisation de ses différentes étapes, « d’aiguiller au mieux l’action gouvernementale dans le domaine environnemental ». La représente de l’ambassadeur de l’UE en Algérie a, pour sa part, mis en avant « les efforts significatifs » de l’Algérie pour mettre en œuvre les nombreuses conventions internationales, signées dans le cadre de la protection de l’environnement et la lutte contre les changements climatiques. Il se félicitera de « l’échange de bonnes pratiques » entre pairs qu’offre ce jumelage institutionnel. Pour sa part, le secrétaire général du CESE, Valery Molet, a relevé que cette coopération, la première du genre entre l’organisme qu’il représente et le CNESE, offrait des perspectives pour « coopérer sur des problématiques communes et partagées ». Le projet qui devrait s’achever en juin 2024, est financé à hauteur de 800000 euros, par l’UE. Quatorze activités seront déployées au cours de la durée du projet pour permettre d’atteindre les résultats attendus en matière de « soutien du CNESE à l’évaluation des politiques publiques liées à la transition énergétique, à la protection de l’environnement, à la lutte contre les changements climatiques et au développement durable ». Le projet « Tashil » a pour objectif de faciliter l’exercice par le CNESE de ses nouvelles responsabilités en matière d’environnement en lui permettant « de mieux contribuer à mesurer les performances des différentes stratégies et plans nationaux, à analyser les résultats de leur mise en œuvre et à mesurer l’efficacité et l’efficience des politiques conduites ». Il s’agit également d’atteindre les résultats en matière de  »définition et mise en œuvre d’instruments et de méthodologies d’évaluation et de suivi des politiques publiques dans les domaines de l’environnement, de la transition énergétique et du développement durable ». Il s’agira, en outre, de  »conseils et recommandations pour l’intégration de l’économie verte dans le développement socio-économique national ». A signaler que la phase de préparation de la plateforme visant l’élaboration des termes de références et les domaines d’interventions dans le cadre du projet avait été entamée en décembre 2022.

R.N.

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