L’Algérie fait le choix de ressources hydriques non-conventionnelles pour face à la sécheresse : Cap sur l’épuration des eaux usées
En plus du dessalement d’eau de mer, l’Algérie s’oriente vers l’épuration des eaux usées pour la couverture des besoins en eau. L’objectif est de porter le taux d’épuration des eaux usées à 40% pour répondre aux besoins des secteurs de l’agriculture et de l’industrie.
Le changement climatique aggrave l’effet de la sécheresse et du stress hydrique, notamment dans un pays semi-aride comme l’Algérie. Une situation qui impose de nouveau choix stratégiques en matière de politique de l’eau. La mobilisation de ressources non-conventionnelle qui se grefferont aux ressources issues des eaux de surfaces est au cœur des nouveaux programmes mis en place. Au-delà des 29 barrages existants et des systèmes de transfert des eaux en place ou en projet, les pouvoirs publics ont opté pour l’option du dessalement d’eau de mer avec un programme qui doit permettre de disposer de 19 stations de dessalement à l’horizon de 2024. Les politiques de l’eau s’orientent aussi vers le développement de l’épuration des eaux usées pour la mobilisation des ressources destinées à l’industrie et à l’agriculture. Une question qui a été à l’ordre du jour de la réunion du Conseil des ministre tenue hier. Dans ce contexte, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a fixé pour objectif de récupération de 40% des eaux usées à court terme, pour les utiliser à des fins agricoles et industrielles. Le Chef de l’État a aussi ordonné l’élaboration d’un plan bien défini et ficelé. Il souligné la nécessité de prendre en considération plusieurs facteurs avec la détermination précise du niveau des eaux récupérées suivant le procédé d’épuration, et une définition des besoins au niveau national.
Il s’agit aussi d’effectuer un recensement technique de toutes les stations d’épuration en panne et de celles en service, dans chaque commune et wilaya, en vue de déterminer les capacités de production et d’inscrire les besoins en termes de développement de la mécanisation du secteur, au titre du programme du Gouvernement, en priorisant les wilayas ne disposant pas de stations de traitement des eaux usées à des fins d’irrigation, au lieu de puiser des eaux souterraines, classées réserve stratégique.
Notons que plusieurs autres dossiers ont été examinés lors de cette réunions, notamment dans les domaines des finances, de l’enseignement supérieur et du sport.
Ainsi, concernant le rôle de l’établissement Algérie Poste dans le soutien à la généralisation des services financiers et du paiement électronique, le président de la République a donné des orientations pour améliorer le niveau des prestations, et œuvrer afin de venir à bout de tous les problèmes techniques relatifs au débit d’internet. Il a également ordonné d’oeuvrer à généraliser l’utilisation de la fibre optique à la fin 2024. Le Chef de l’État a aussi insisté sur l’intérêt devant être accordé à la cybersécurité, une question à traiter comme étant une affaire de souveraineté nationale à préserver par les enfants de l’Algérie parmi les compétences et énergies nationales en vue de s’adapter aux mutations survenant dans ce domaine.
Dans le domaine de l’enseignement supérieur et concernant la création d’annexes des facultés de médecine, le Président Tebboune a souligné l’impératif de fournir l’encadrement nécessaire en vue de hisser l’enseignement supérieur et la recherche scientifique.
Il s’agit aussi de l’inscription aux annexes des facultés de médecine doit être soumise aux mêmes règles et conditions adoptées dans les facultés centrales. « Cette procédure doit avoir pour objectif la facilitation de l’accès des étudiants des spécialités scientifiques, la réduction de la charge sur les facultés centrales, et l’amélioration de la qualité de la formation », a-t-il souligné. Dans le secteur du sport, le Conseil des ministres a approuvé le projet de loi relatif à l’organisation et au développement des activités physiques et sportives visant à développer et à mieux encadrer les différentes disciplines sportives aux niveaux national, régional et international. Enfin et concernant les préparatifs des Jeux olympiques de 2024, le Président de la République a enjoint au ministre de la Jeunesse et des Sports « de réunir toutes les conditions et de mobiliser tous les moyens nécessaires afin de permettre à nos athlètes participant à cet événement mondial de se tailler une place à la hauteur de l’image et de la réputation de l’Algérie ».
Samir Benisid