Avec une contribution initiale de 1,5 milliard USD : L’Algérie demande officiellement à rejoindre la Banque des BRICS
L’Algérie s’est fixée pour objectif de rejoindre le Groupe des BRICS en tant que membre observateur dans une première phase. Une adhésion qui permettra de contribuer et soutenir le processus de diversification et de montée en puissance d’une économie appelée à peser de tout son poids dans le Maghreb, la Méditerranée et l’Afrique au cours des prochaines années.
C’est dans cette perspective que l’Algérie a également introduit une demande officielle pour rejoindre la Nouvelle Banque de développement, ou Banque des BRICS avec une contribution initiale de 1,5 milliard de dollars. C’est d’ailleurs ce qu’a annoncé le président de la République, Abdelmadjid Tebboune dans une entrevue accordée à la Télévision centrale de Chine « CCTV », en marge de la visite d’Etat qu’il a effectuée dans l’Empire du Milieu. « Nous avons demandé officiellement à rejoindre le groupe des BRICS et sa Nouvelle Banque de développement en tant qu’actionnaire avec une première contribution à hauteur de 1,5 milliard de dollars », a précisé le président de la République , soulignant que l’adhésion de l’Algérie au groupe composé de cinq pays émergents « ouvre de nouvelles perspectives économiques ». Assurant que l’adhésion de l’Algérie aux BRICS « ouvrira de nouvelles perspectives économiques », le Président Abdelmadjid Tebboune a rappelé que « l’Algérie œuvre depuis des années, aux côtés de la Chine, pour un monde meilleur et plus juste où des aides sont accordées aux pays pauvres ». « Nous œuvrons également pour un monde multipolaire » et « nous réclamons, avec la Chine, la révision de plusieurs aspects relatifs aux institutions onusiennes, pour ne citer que le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (BM), qui ne servent plus les pays pauvres et émergents », a souligné le président de la République, soutenant que « le groupe des BRICS nous est plus favorable ». Lancé formellement en 2009, le groupe des BRICS est composé de cinq puissances économiques émergentes : le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Les BRICS doivent se pencher sur les critères d’adhésion au groupe lors du prochain sommet prévu à la fin du mois d’août prochain en Afrique du Sud selon la formule proposée par ma Chine des BRICS+. Pas moins de 22 pays ont affiché leur souhait de rejoindre les BRICS. L’Algérie bénéficie d’important soutiens dans sa démarche. Elle bénéficie du soutien clairement affiché de deux poids lourds des BRICS, soit la Russie et la Chine laquelle pèse à elle seule pour plus de 70% du PIB des BRICS. Un soutien réaffirmé lors des visites d’État effectuées par le Président Tebboune dans ces deux pays partenaires. L’Algérie entretient des relations solides avec l’Afrique du Sud en plus d’avoir entrepris d’approfondir sa coopération avec l’Inde et le Brésil.
Notons enfin que la Banque des BRICS se fixe l’objectif de constituer en tant qu’alternative aux institutions de Bretton Woods, assises du système mis en place au lendemain de la seconde guerre mondiale et qui conforte l’hégémonie du dollar. A ce propos, les BRICS poursuivent l’objectif de briser l’hégémonie du dollar en tant que principale monnaie de réserves et de transactions internationales. Dans ce sens, le prochain sommet sera aussi l’occasion de se pencher sur les moyens de développer l’usage des monnaies nationales dans les échanges commerciaux, en attendant l’aboutissement d’un projet de création d’une monnaie des BRICS.
Lyes Saïdi
