Projet de réalisation de centrales solaires d’une capacité de 2000 MW : 77 offres techniques retenues
Le processus d’appel d’offres pour la réalisation de centrales solaires d’une capacité de 2.000 mégawatts devrait aboutir d’ici deux mois au plus tard, après l’ouverture des offres financières. En effet, La commission chargée de l’ouverture des plis de l’appel d’offres national et international lancé par le groupe « Sonelgaz » pour la réalisation du projet en question a ouvert lundi les plis des 90 offres techniques présentées par 140 entreprises nationales et étrangères en course pour la réalisation de 15 centrales solaires photovoltaïques, à travers 12 wilayas, avec une puissance unitaire qui varie entre 80 à 220 MWc, ainsi que la réalisation d’ouvrages de raccordement au réseau de transport de l’électricité. Sur ces plis, la commission en question a retenu, après étude des dossiers, 77 offres tandis qu’elle a rejetées 13 qui ne répondaient aux conditions de l’appel d’offres, notamment la présentation des documents requis,. C’est du moins ce qu’a indiqué hier Zoheir Dilmi, représentant du service des contrats à la société Sonelgaz – Engineering responsable du projet pour le compte de Sonelgaz – Energies Renouvelables. Celui-ci explicitera d’ailleurs les prochaines phases du processus, précisant que dans un deuxième temps, des commissions spécialisées évalueront attentivement les offres techniques retenues pour s’assurer que les informations déclarées correspondent au cahier des charges. Une fois l’étude et l’évaluation des offres techniques achevées, les soumissionnaires d’offres retenues seront convoqués pour assister à l’ouverture des enveloppes financières actuellement conservées auprès d’un huissier de justice.
Selon le même responsable, cette opération qui devrait avoir lieu dans un ou deux mois au plus tard », permettra de connaitre les délais et le montant de réalisation ainsi que le prix du Kilowatt proposé par chaque opérateur.
Il est utile de rappeler que ce projet entre dans le cadre du plan national de développement des énergies renouvelables qui prévoit la mise en place d’une capacité de production d’électricité renouvelable de 15 gigawatts à l’horizon 2035. Un programme qui prévoit pour l’année 2023, le lancement du projet Solar 1 000 de la société SHAEMS et dont les plis techniques devraient être ouvert au mois de septembre, ainsi que lancement du programme de 3.000 MW début novembre 2023.
Un programme qui devrait permettre à l’Algérie de se lancer dans le déploiement du renouvelable et permettre à l’Algérie de devenir un important de production d’énergie. A ce propos le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a affirmé, lundi en marge de l’ouverture des plis technique du projet de la Sonelgaz que l’Algérie ambitionne de devenir un « pays fiable » dans la production et l’approvisionnement de l’énergie électrique, y compris l’énergie verte, à l’image de sa production et de l’approvisionnement en gaz naturel. Et d’ajouter « Nous souhaitons devenir un fournisseur d’énergie verte aux pays voisins et à l’Europe, en ce sens que l’objectif principal est désormais le développement de l’énergie en Algérie, et la domiciliation de tous les équipements de production ».
Rappelant que 700 millions d’Africains vivent sans électricité, le ministre a considéré que le renforcement par l’Algérie de sa production et la maîtrise des technologies profiteraient assurément aux pays africains, et précisément voisins, notamment en matière de production de l’énergie. Le ministre a, en outre, souligné que l’Algérie produisait actuellement « un taux énorme » d’électricité estimé à 25.000 mégawatts (MW) et qu’elle ambitionnait d’atteindre « un niveau important » dans la production de l’énergie solaire et de l’hydrogène vert, à même d’assurer sa place dans « les premiers rangs » en matière de production électrique.
Samir Benisid