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Conflit en Ukraine : Attaque contre un pétrolier russe, tensions croissantes en mer Noire

Un pétrolier russe a été touché durant la nuit de vendredi à samedi par un drone ukrainien dans le détroit de Kertch, interrompant brièvement le trafic sur le pont stratégique reliant la Crimée à la Russie dans un contexte de tensions croissantes en mer Noire. Un navire de guerre russe avait déjà été touché tôt vendredi par un drone ukrainien sur une base de la mer Noire.

En mer Noire, le nombre des attaques a augmenté de part et d’autre. « Durant la nuit, le SBU (services ukrainiens de sécurité, ndlr) a fait sauter le +SIG+, un important pétrolier de la Russie qui transportait du carburant pour les soldats russes », a dit samedi à l’AFP une source de ces services, qualifiant le navire de « l’un des principaux pétroliers de Russie ». Cette source confirmait ainsi l’attaque annoncée précédemment par l’Agence fédérale russe du transport maritime sur Telegram et l’agence russe RIA Novosti, qui avait précisé qu’elle n’avait pas fait de victimes.

Selon l’agence maritime russe, le pétrolier SIG a été touché vers 23H20 (20H20 GMT) au sud du détroit de Kertch. Il a subi un trou au niveau de la ligne de flottaison dans la zone de la salle des machines, « vraisemblablement à la suite d’une attaque d’un drone naval » mais il « est à flot » et des préparatifs sont en cours pour réparer les dégâts. Le trafic sur le pont de Crimée, reliant cette péninsule annexée en 2014 à la Russie, a été suspendu pendant trois heures avant de reprendre tôt samedi, selon le centre russe d’information autoroutier.

Vendredi, une frappe de drone ukrainien avait visé pour la première fois un navire de débarquement russe, l’Olenegrorski Gorniak, dans une base russe, Novorossïisk, grand port pétrolier du sud-ouest de la Russie et terminus d’un oléoduc qui sert notamment à l’exportation du pétrole kazakh. La Russie a elle assuré avoir repoussé une tentative ukrainienne ayant impliqué « deux bateaux sans équipage » contre cette base.

Sur le front diplomatique, l’Arabie saoudite, qui a soutenu les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU après l’invasion russe, accueille samedi une réunion de deux jours à Jeddah pour discuter de la « crise ukrainienne ». Une trentaine de pays ont été invités, mais pas la Russie, selon des diplomates. Parmi les puissances émergentes du groupe des BRICS, la Chine, l’Inde et l’Afrique du Sud ont fait savoir qu’elles participeraient.

R.I. avec agences

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