Tout mais pas « ma villa commerciale » !
J’ai toujours su ce qu’est une villa d’architecte, une villa maison de maitre ou bien une villa individuelle, un pavillon. Je me suis même cru un jour passé maitre dans l’art architectural jusqu’au jour ou j’ai appris l’existence de la « villa commerciale ». Alors là, je suis tombé de mon piédestal et dû reconnaître ma lacune. Cette « villa commerciale » n’existe nulle part et ne figure sur aucun plan d’architecte. Elle n’existe que chez nous. J’entendais aussi comme beaucoup d’Algériens une autre bizarrerie, un slogan « politique » souvent répété durant les folles années 90. « Aalayha nahya, wa aalayha namout, mel fouk villa ou mal taht hanout » ! Et c’est donc à partir de cette « maxime » que naquit la fameuse « villa commerciale » dont l’inventeur a préféré mourir…de faim que de rendre public son invention. Un peu comme les tonnes de riz, de lentilles, d’huile en bouteille et de sucre qu’on découvre à chaque fois que des types habillés en bleu toquent au grand portail de la fameuse « villa commerciale » où se concoctent les pénuries et se prépare la spéculation. Ainsi donc, j’ai pu garnir mon « savoir » encyclopédique enrichit depuis et concernant la construction de villas et leur type. Merci les opérations de saisie, merci Ya loubiya, merci les lentilles, le riz, le sucre et toute la ratatouille et merci surtout à ces folles années du twist où il se chantait déjà prémonitoirement ce lugubre oracle.