Économie

Pétrole et gaz : Les cours reculent

Les cours du pétrole et du gaz ont décliné hier, dans un contexte marqué par des indicateurs économiques décevants dans les pays consommateurs de pétrole et de correction des marchés gaziers.  Ainsi, les cours du brut ont inscrit une nouvelle séance à la baisse hier.  Vers 11H45 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, perdait 1,59% à 82,69 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, abandonnait 1,63% à 78,34 dollars. En France, en Allemagne en zone euro, mais aussi au Royaume-Uni, les indicateurs PMI se situent tous « en contraction et des chiffres inférieurs aux attentes sonneront à nouveau des avertissements d’une baisse de la demande de pétrole », affirme John Evans, analyste chez PVM Energy. Le repli de l’activité du secteur privé en zone euro s’est en effet aggravé en août, la mauvaise santé de l’industrie manufacturière atteignant désormais les entreprises de services. Au Royaume-Uni, l’économie a essuyé sa plus forte contraction en août depuis début 2021, lorsque le pays était en confinement. Les « inquiétudes croissantes concernant l’état de l’économie chinoise, combinées aux attentes de nouvelles hausses des taux d’intérêt aux États-Unis » pèsent également sur les cours, notent les analystes d’Energi Danmark.

Côté gaz naturel, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, baissait de plus de 8%, à 39,35 euros le mégawattheure (MWh), peu après avoir glissé jusqu’à 35,025 euros. Mercredi, le géant Woodside a rencontré les syndicats des travailleurs des installations gazières pour une réunion de négociation sur les niveaux de salaire. Ce week-end, les membres du syndicat du projet North West Shelf de Woodside avaient voté à l’unanimité en faveur d’une grève si leurs revendications n’étaient pas satisfaites. Les installations australiennes concernées fournissent à elles seules plus de 10% de l’approvisionnement mondial de GNL chaque mois. Si « le marché semble effectuer une correction à la baisse » mercredi, la situation « pourrait changer rapidement » selon l’issue de la réunion, expliquent les analystes d’Energi Danmark.

R.E.

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