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Le Président Tebboune prononce un discours à l’ONU ce soir : Les priorités d’un monde plus équilibré

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui se trouve à New York depuis samedi, doit prononcer un discours à l’Assemblée générale de l’ONU ce soir. Une intervention qui permettra de mettre en avant les positions de l’Algérie en matière de paix et de sécurité et de développement et ses priorités en ce qui concerne la réforme du multilatéralisme. Des positions et priorités affichées pour le prochain mandat de l’Algérie au Conseil de sécurité.

Le débat général de la 78e session ordinaire l’Assemblée générale des Nations s’ouvre aujourd’hui. Un débat qui s’inscrit dans le cadre la semaine de haut niveau de l’AGUN78 et qui intervient dans un contexte mondial marqué marqué par des crises multiples allant des répercussions de la pandémie de Covid-19 sur l’économie mondiale, à l’exacerbation des conflits sur fond de polarisation du monde, en passant par l’urgence climatique ainsi que l’aggravation des inégalités en termes de qualité de la vie des populations entre les pays développés et le reste de la planète. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune qui prend part aux travaux de cette session doit prononcer un discours ce soir lors de cette session, la plus prestigieuse des tribunes mondiales.

Une tribune qui doit permettre de mettre en avant les positions et priorités de la diplomatie algérienne à la veille de l’entrée de l’Algérie en tant que membre non-permanent du Conseil de sécurité pour le mandat 2024-2025. Les analystes et observateurs de l’action de l’ONU soulignent que les débats tourneront autour de nombreuses questions à l’image de la promotion des droits humains et du droit international, la promotion d’une croissance économique soutenue et d’un développement durable, le maintien de la paix et de la sécurité internationale, la lutte contre le terrorisme, le développement de l’Afrique et ainsi que la réforme du multilatéralisme que ce soit au niveau de l’ONU, ou des institutions financières internationales.

C’est dans ce contexte que le président de la République s’attèlera certainement à promouvoir l’approche équilibrée de la diplomatie algérienne en ce qui concerne les questions de paix et de sécurité. Une approche assise sur le respect de la légalité international, des droits des peuples et de la souveraineté des États. Une position aussi en accord avec les principes du Mouvement des non-alignés dont l’Algérie est l’un des acteurs les plus important. Les questions de sécurité dans le voisinage immédiat de l’Algérie est également une préoccupation importante pour l’Algérie. Que ce soit, la situation en Palestine, le conflit au Sahara occidental, la situation en Libye, l’instabilité au Sahel sur fond de crise au Mali et au Niger, une instabilité qui a d’ailleurs favorisé la propagation du terrorisme dans la région sont des sources d’inquiétudes réelles pour la sécurité régionale et mondiale. La diplomatie algérienne, qui bénéficie d’une expérience certaine en ce qui concerne le règlement des conflits depuis six décennies, prône une approche globale pour ce qui est de la gestion des conflits et des défis sécuritaires en Afrique. Elle prône d’ailleurs le règlement des conflits dans le cadre du respect du droit et de la légalité internationale, ainsi que par le dialogue politique pacifique. C’est ainsi qu’elle appelle à processus de réconciliation qui devra aboutir à l’organisation d’élections en Libye pour mettre fin à la crise qui déchire ce pays depuis plus d’une décennie. L’Algérie prône aussi la mise en œuvre de l’Accord de réconciliation au Mali issu du processus d’Alger en 2015 pour mettre fin à la crise que vit ce pays, de même que pour le Niger, l’Algérie présente une initiative avec des propositions concrètes afin de rétablir l’ordre constitutionnel dans ce pays dans des délais brefs et éloigner la menace d’une confrontation militaire régionale qui plongerait la région dans le chaos. En matière de lutte contre le terrorisme, l’Algérie qui a toujours été à l’avant-garde de ce combat plaide pour la réapproprier les capacités de défense et de lutte contre ces réseaux criminels par l’Afrique.

Au-delà, l’Algérie estime que la stabilisation de l’Afrique et notamment de la région du Sahel, et la gestion des conflits dans la région nécessite une approche assise sur le développement et la lutte contre la pauvreté. Si l’Algérie a décidé d’attribuer une enveloppe d’un milliard de dollars d’aide aux pays d’Afrique, elle prévoit d’organiser une Conférence internationale sur le développement au Sahel sous l’égide de l’ONU.

En ce qui concerne de la réforme des institutions internationales, l’Algérie fait partie des pays qui, dès les années 1970, prônait déjà la prise en compte de l’équité internationale et demandait que les pays du Sud aient une place plus importante dans ces organisations universelles et que leurs voix soient mieux écoutées. Le Président Tebboune a d’ailleurs insisté à plusieurs reprises sur la nécessité de réformer le Conseil de sécurité et élargir la représentativité en son sein, conformément à la teneur du « Consensus d’Ezulwini » et de « la Déclaration de Syrte » et permettre au continent d’obtenir deux sièges permanents au sein de l’instance onusienne et d’augmenter sa représentativité dans la catégorie des sièges non permanents, de trois à cinq sièges.

Lyes Saïdi

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