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Interdiction de l’enseignement du programme français dans les écoles privées /Belaabed : « Nous faisons respecter les lois de la République »

Quelques jours avant la rentrée, le ministère de l’Éducation nationale a adressé une notre aux 680 établissements scolaires privés leur rappelant que celles-ci sont tenues d’enseigner exclusivement le programme national. Une note qui fait polémique, particulièrement outre-mer. Une polémique à laquelle le premier responsable du secteur a répondu hier en soulignant que son département ne fait qu’appliquer les lois de la République. C’est au cours d’une conférence organisée par le ministère de la Communication sur l’évaluation des opérations de recrutement dans différents secteurs, que le ministre de l’Education nationale, a affirmé que l’obligation d’enseigner exclusivement programme national dans les écoles privées relevait du respect des lois de la République et ne ciblait aucune langue étrangère. Il a mis en avant « la forte volonté de l’Etat dans l’accompagnement et le soutien aux établissements scolaires privés, en leur accordant l’agrément pour enseigner aux élèves le programme national conformément aux lois de la République, qui exigent l’enseignement exclusif de ce programme ». Il a, en outre, indiqué que le programme national « reflète les éléments constitutifs de l’identité nationale et les valeurs et l’histoire de la société ». « Nous appliquons la loi et nous ne ciblons aucune langue étrangère ou système d’enseignement. Au contraire, nous cherchons à promouvoir les langues étrangères », qui sont « un acquis pour le système éducatif national », a-t-il soutenu.  Notons que l’interdiction de l’enseignement de programmes étrangers dans les écoles privées datent de plusieurs années. L’obligation de n’enseigner que le programme national a été imposé dans le cahier des charges des écoles privées agréées, il y a quelques années déjà. Cependant, certaines écoles ont continué à administrer le double-programme à leurs élèves. Une pratique à laquelle le ministère de l’Éducation nationale a décidé de mettre fin quitte à sévir, d’autant plus que les établissements qui ignoreraient ces obligations d’exposent à des sanctions.

Notons que sur un autre volet, le ministre de l’Éducation nationale a rappelé, lors de son intervention, « les décisions historiques et exceptionnelles prises par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en faveur de la promotion de l’Ecole, lesquelles ont permis de relever le niveau d’encadrement humain », citant à titre d’exemple « le recrutement de plus de 9.000 enseignants d’anglais dans le cycle primaire et de 12.877 enseignants d’éducation physique et sportive ». Belaabed a également présenté un exposé détaillé sur les récentes opérations de recrutement dans le secteur, rappelant « l’embauche de plus de 240.000 employés (personnels enseignant et administratif) ». Evoquant la rentrée scolaire 2023-2024, il a souligné qu’elle s’était déroulée dans de « bonnes conditions » pour plus de 11 millions d’élèves répartis sur 30.000 établissements. Concernant la numérisation du secteur de l’Education, il a réaffirmé l’engagement à poursuivre la démarche visant à numériser toutes les opérations y afférentes en vue de hisser la performance de l’Ecole et d’améliorer la qualité de l’enseignement.

Chokri Hafed

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